• Et tu trouveras le trésor qui dort en toi de Laurent Gounelle (lu le 09/03/21)

    Et tu trouveras le trésor qui dort en toi de Laurent Gounelle 

    Pages : 306

    Paru en : avril 2018

    Edition : LE LIVRE DE POCHE

    Prix public : 7,70 €

    Genre : roman, développement personnel

     

    Alice est une jeune femme curieuse et dynamique, mariée avec un enfant, elle retrouve son ami d’enfance Jérémie devenu prêtre dans la ville de Cluny. Ce dernier n’a pas le moral car son église ne compte qu’une petite dizaine de fidèles et il se demande s’il a bien choisi sa voie et s’il est capable de transmettre la parole de Dieu.

    Alice, inquiète pour son ami, se met en quête de l’aider, à sa façon …

    N’y connaissant pas grand-chose en théologie, elle passe beaucoup de temps à lire la Bible mais aussi les écrits de Lao-Tseu et de Bouddha et essaiera de faire des parallèles entre les différentes religions catholiques, hindouistes, taoïstes et bouddhistes. Elle tente de décoder chaque texte qui lui semble obscur tout en essayant de redynamiser l’église chère à Jérémie.

     

    Au fil de ses recherches et questionnements, elle comprend que chaque religion prône le même message : il faut se libérer de son égo destructeur et limitatif des volontés et capacités de chacun, il faut savoir mourir pour mieux revivre. Car sans l’égo, tout devient possible, sans la peur irrationnelle d’échouer, de se ridiculiser, de se dévaloriser, les possibilités deviennent alors infinies. Quand le regard de l’autre n’a plus aucun impact sur nous et sur notre estime de soi, jusqu’où peut-on aller ?

     

    De recherches théologiques, mythologiques à scientifiques et historiques, Alice, athée au départ, finit par comprendre les messages universels transmis depuis la nuit des temps par chaque religion et tente de se libérer elle aussi de ses chaînes tout en aidant Jérémie à expliciter dans ses sermons les indices dictés par Jésus et ainsi, à agrandir le cercle de ses fidèles.

     

    Et tu trouveras le trésor qui dort en toi est une belle histoire et étude de l’homme et ses croyances mais c’est surtout un roman de développement personnel dont est devenu spécialiste l’auteur. Il invite à réfléchir sur nos attentes, sur le Qui nous sommes en se détachant du matériel car ce que nous avons ne fait pas le Qui nous sommes.

    Sans remettre en cause la moindre idéologie, il s’adapte aux différents préceptes ancestraux et les traduit pour une meilleure compréhension du plus grand nombre, sans énigmes ni messages codés.

     


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  • Les hommes aussi ont la chair de poule de Karine Lambert (lu le 21/02/21)

    Les hommes aussi ont la chair de poule de Karine Lambert

    Pages : 246

    Paru en : mars 2020

    Edition : STORYLAB EDITIONS

    Prix public : 17 €

    Genre : roman

     

    Max est en couple avec Louise depuis leur tendre enfance, ils ont acheté une ancienne école abandonnée pour la retaper et en faire des chambres d’hôtes. Max y consacre tout son temps libre et ses congés et Louise se sent délaissée, elle n’en peut plus de ces travaux continuels, de leur projet fou, elle a besoin de se recentrer, de réfléchir à ses attentes et quitte un Max laissé dans l’incompréhension la plus totale.

    En même temps, son meilleur ami Paul se fait larguer par sa femme qui a assisté à l’une de ses innombrables escapades amoureuses. Max héberge naturellement Paul dans l’école afin qu’ils se soutiennent mutuellement.

    Peu de temps après, Paul fait la connaissance de Simon, qui sort également d’une habituelle courte relation et ne parvient pas à se projeter en couple, puis arrive Fabrizio, le frère de Louise qui doit se marier bientôt mais dont la fiancée féministe met à l’épreuve et impose de partir jusqu’à ce qu’il ait appris à partager les tâches ménagères. Enfin, Théo arrive pour occuper la dernière chambre libre de l’école, un quinquagénaire dont la femme l’a quitté pour une autre femme, sa virilité est en berne, tout comme son moral.

     

    Les cinq hommes devenus colocataires malgré eux, le moment est venu pour eux d’apprivoiser leurs fragilités et d’envisager sérieusement l’avenir avec les femmes.

    Au fil des semaines, ils vont se soutenir, se confier, s’écouter, faire du sport et des travaux mais surtout, ils vont se remettre en cause sur leur couple, leurs attentes, les efforts qu’ils sont prêts à fournir pour envisager une vie sereine à deux.

     

    Les hommes aussi ont la chair de poule est le dernier roman de Karine Lambert, journaliste passionnée par l’être humain et sa capacité à se réinventer, les thèmes qu’elle aborde ont beau être différents, il y est cependant toujours question d’amour, de changements violents, d’amitié et de solidarité.

    L’auteure explore le cœur des hommes d’aujourd’hui, leurs paradoxes, leur humanité et leur sensibilité. Ce roman sonne comme une réponse à son premier roman « L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes ».


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  • Il était deux fois de Franck Thilliez (lu le 16/02/21)

    Il était deux fois de Franck Thilliez 

    Pages : 525

    Paru en : avril 2020

    Edition : FLEUVE NOIR

    Prix public : 22,90 €

    Genre : thriller

     

    Gabriel Moscato est gendarme dans la petite ville de Sagas. Lui et Paul, collègue et ami, qui se connaissent depuis l’enfance, ont tous les deux une fille du même âge qui sont très liées.

    Quand la fille de Gabriel, Julie disparaît un soir de juillet 2008, toute la ville est en émoi et toutes les forces mobilisées.

    Puis un matin, Gabriel se réveille dans une chambre d’hôtel de Sagas, il ne sait pas ce qu’il fait là et comprend rapidement que 12 ans ont passé depuis la disparition de sa fille et qu’il a tout oublié.

    Il apprend qu’il a eu un choc psychologique qui a bloqué sa mémoire, que son ami Paul n’est plus son ami, sa femme n’est plus sa femme, qu’il n’est plus gendarme et ne vit même plus à Sagas mais surtout, il apprend que Julie n’a jamais été retrouvée et que l’affaire est à présent classée.

     

    Gabriel apprendra qu’il était venu accompagné d’une femme nommée Wanda Gershwitz, sûrement un faux nom. Cette même femme a été retrouvée sauvagement assassinée à Sagas le soir où Gabriel est revenu, violée, le sperme récolté et analysé est celui de Gabriel.

    Que s’est-il donc passé cette nuit-là ? qu’a-t-il appris de si horrible pour que son cerveau efface sa mémoire sur 12 années ?

    Gabriel croit devenir fou, que faisait-il à Sagas cette nuit-là sous un faux nom et accompagné d’une femme aujourd’hui morte ? Était-il encore sur la trace de sa fille ? Mais laquelle ?

     

    Avec l’aide de Paul, malgré leur passé tumultueux, Gabriel va suivre les indices qui l’ont emmené jusqu’à Sagas ce fameux soir où il a perdu la mémoire. L’enquête des deux anciens amis va les mener jusqu’aux tréfonds du mal et du morbide dans lequel chaque personnage interrogé est une pièce de l’échiquier dont la partie semble aller toujours plus loin dans les ténèbres.

     

    Il était deux fois est la double enquête de Gabriel qui tente avec acharnement de retourner au point où il s’était arrêté, comme Sisyphe et sa pierre qui retombe indéfiniment, Gabriel doit traverser de nouveau les épreuves des doutes, des faux espoirs, dénouer chaque indice, explorer chaque piste qui pourrait le rapprocher de Julie.

    L’enquête emmènera les deux compères dans les profondeurs de la manipulation et de l’horreur.

    Le jeu de mot sur le titre fait également référence au précédent roman « Le manuscrit inachevé » auquel l’histoire se lie et se complète et dont la fin originale est ici retrouvée et s’achève par une énigme que je ne suis pas encore parvenue à résoudre.

     

    Manque de l’être aimé, amitiés rompues, douleurs de l’incertitude, les personnages attachants et plein de doutes et de faiblesse s’animent sous la plume de l’auteur qui les manipule avec organisation et brio.


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    Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre (lu le 26/01/21)

     

    Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre 

    Pages : 564

    Paru en : mai 2014

    Edition : EDITIONS FRANCE LOISIRS

    Prix public : 9,90 €

    Genre : roman, histoire, guerre

     

    En novembre 1918, alors que la guerre se termine enfin, Albert Maillard et Edouard Péricourt, au combat depuis 4 ans, sont encore en vie et entiers. Quand leur lieutenant Pradelle, un homme aux dents longues, prépare une ultime attaque aux intérêts plus politiques que stratégiques, il tue deux de ses hommes discrètement en accusant le camp adverse. Albert est perplexe sur la situation et en analysant, lors de la bataille, les corps de ses deux camarades, il comprend vite que les balles reçues dans leur dos ne peuvent provenir de l’ennemi mais Pradelle, se voyant démasqué, rapide et sans scrupule, bouscule Albert dans un trou d’obus d’où il ne peut sortir et encore moins quand une bombe vient recouvrir son trou et enterre le pauvre Albert vivant.

    Edouard Péricourt, un garçon très chanceux, souriant et un dessinateur fantasque, dont le père est bien placé dans la haute bourgeoisie, est blessé à la jambe et à terre quand il voit Albert se faire recouvrir de terre par la bombe. Il n’hésite pas une seconde pour le secourir et parvient à libérer Albert d’une mort imminente mais un second obus arrachera une partie du visage d’Edouard.

    Sans en mourir (peut-être aurait-il mieux valu), Edouard va passer des mois à souffrir le martyre. Albert restera à son chevet.

     

    Une fois la guerre véritablement terminée, une fois Pradelle devenu capitaine sans mérite, Edouard prévient Albert qu’il ne veut pas rentrer chez lui, dans sa famille richissime, avec un père qui le rejette. Albert le fait donc passer pour mort et lui donnera une nouvelle identité, celle d’un camarade tombé au combat.

    Ainsi déclaré mort, Edouard n’a droit à aucune pension de guerre et Albert le prend avec lui dans un petit appartement où ils commencent leur laborieuse vie à deux.

    Albert se démènera pour trouver de quoi les faire vivre et surtout alimenter en morphine un Edouard devenu accroc et fou de douleur.

     

    Pendant ce temps, Pradelle épousa la sœur d’Edouard et devint de fait influent à son tour. Grâce aux relations de son beau-père, il se lança dans le commerce d’après-guerre.

    A la charge de créer des cimetières militaires où il fera rapatrier tous les corps des soldats inhumés sur les champs de bataille, Pradelle saisit cette opportunité à coups de magouilles, intimidations et rabais imposés, car tout le budget alloué par l’Etat qui ne serait pas dépensé servirait aux frais personnels de Pradelle pour rénover la propriété familiale.

     

    Plutôt que de se morfondre et d’attendre la mort, Edouard décide enfin de reprendre le crayon et de plancher sur un nouveau projet, la commercialisation de monuments aux morts fictifs qu’il aura dessinés, mis sur catalogues, distribués à toutes les mairies de France en demandant un acompte pour chaque commande passée. Le tout sera, dit-il, livré le 14 Juillet, jour où Albert et Edouard s’enfuiront de France avec le pactole.

    Parce que beaucoup se sont enrichis sur la guerre pendant que d’autres mourraient, parce qu’Edouard était un homme beau et joyeux avant que cette guerre ne le détruise à jamais, parce qu’il rêve de revanche sur la vie et ne supporte pas l’ingratitude de l’Etat, le duo mettra au point la plus grande arnaque d’après-guerre basée sur un sentiment devenu à la mode : le patriotisme.

     

    Au revoir là-haut est un roman fictif qui tout le commerce qu’a engendrée l’après-guerre, creusant les inégalités, au détriment des poilus et de leurs souffrances endurées, mais également le fait réel du scandale des cimetières militaires contenant des tombes de soldats vides, inversés ou même avec des ennemis dedans.

     


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    Les langages secrets de la nature de Jean-Marie Pelt (lu le 14/01/21)

     

    Les langages secrets de la nature de Jean-Marie Pelt

     

    Pages : 347

    Paru en : mai 1998

    Edition : LE LIVRE DE POCHE

    Prix public : 6,60 €

    Genre : biologie, scientifique, étude des plantes

     

    Ce recueil d’informations précieuses liste et détaille la façon dont les plantes, les champignons et les arbres communiquent et se défendent chacun à leur façon.

    Décomposé en quatre parties, l’écologiste Pelt décrit les différents modes de communication des végétaux :

    -       Les poisons, armes lourdes de la communication

    -       Le langage chimique de la nature

    -       La sensibilité des plantes

    -       Et Communiquer avec les plantes

     

    Les vertus médicinales des plantes sont mises en avant, nourri de nombreux exemples, leur pouvoir de défense, leurs moyens de s’alerter face à un danger, les rôles des champignons, les moyens d’attaque subtils mis en œuvre par les plantes carnivores … Pelt veut faire la corrélation entre notre savoir scientifique et technologique et notre totale méconnaissance de ce qui nous entoure et nous a permis de vivre.

     

    Pour exemple, les hormones et arômes que libèrent un parasite de la canne à sucre servent d’abord à appeler la femelle puis à lui donner envie de s’accoupler, il s’agit là d’une technique et d’un minutage précis à acquérir. Pourtant ces phéromones isolées n’ont aucune action mais mises ensemble au bon moment, elles permettent à cet insecte ailé de communiquer et de se reproduire. C’est là toute la difficulté des scientifiques d’appréhender ces phéromones comme un tout et non isolément.

    A l’époque déjà, Aristote le disait dans sa célèbre maxime « Le tout est plus que la somme de ses parties », cela signifie qu’il ne faut jamais négliger les symbioses ni la vision d’ensemble si on veut comprendre tous les phénomènes de la nature, pour la plupart invisibles à l’œil nu par l’homme.

     

    Les plantes qui libèrent de l’éthylène quand elles sont violentées, du tanin quand un prédateur les mange… tous ces signaux sont utilisés dans la communication des plantes entre elles, certaines gardent même en mémoire les attaques vécues de leur espèce durant quatre générations.

    D’autres également sont sensibles à la musique et certains sons adaptés à leurs besoins leur permettent de s’épanouir pleinement, elles deviennent plus grandes, plus fortes, aux fruits plus gros. Il devient incontestable que certains sons ont une influence sur la vie des plantes et qu’elles peuvent y être sensibles.

    D’autres encore parviennent, à l’approche d’humains ou d’animaux, à identifier et mémoriser si la personne a de bonnes ou de mauvaises intentions. En cas de mauvaises intentions, la plante ou l’arbre pourra émettre un signal électrique (un peu comme un frisson), certains scientifiques leur prêtent donc des dons de perception extrasensorielle.

     

    Les langages secrets de la nature réunit toutes les études vulgarisées pour une meilleure compréhension, et offre un œil nouveau sur les plantes et leur sensibilité. Tout tendrait à prouver qu’elles sont douées de conscience, de mémoire, de personnalité, de combativité, de sensibilité et peut-être même d’un sixième sens.

     


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  • Crénom, Baudelaire ! de Jean Teulé (lu le 14/01/21)

    Crénom, Baudelaire ! de Jean Teulé

     

    Pages : 427

    Paru en : octobre 2020

    Edition : MIALET-BARRAULT

    Prix public : 21 €

    Genre : historique, poésie

     

    Charles Baudelaire, poète talentueux mais tourmenté est un odieux personnage dans la vie.

    A Paris, dans les années 1840, le remariage de sa mère après le décès de son père est la première trahison qu’il subit, Charles ne s’en remettra pas et exècrera chaque femme qu’il croisera.

    Amoureux de la laideur, du puant, du malheur, épris du mépris, dépendant au hashish et à l’opium, il commence sa vie d’homme avec une prostituée qui lui fera cadeau de sa première maladie honteuse. La seconde, Jeanne, qui l’accompagnera épisodiquement jusqu’à la fin de sa vie, une grande et imposante prostituée de couleur, lui offrira la syphilis.

     

    Habillé de façon outrancière et hors du temps, Charles aime à se faire remarquer, à critiquer et haïr. Tantôt hautain, tantôt haineux, il déverse sa hargne dans ses vers choquants et décalés.

    Dépensier sans le sou, son beau-père le met sous tutelle dès l’âge adulte, l’orgueil de Charles est piqué, sa haine pour le monde entier décuplée.

     

    Entouré de ses amis artistes qui l’insupportent, Charles côtoie Delacroix, Hugo, Berlioz, Gautier, Manet et Asselineau, qui l’écoutent patiemment déverser son mépris pour les femmes, l’amour, les Belges et même sa mère qui l’aime et l’aide tant.

    L’homme qui ne sourit jamais, rit encore moins, mal aimable et souvent désagréable, qui n’a, jusqu’à l’âge de 36 ans, encore publié aucun de ses poèmes que rares ont entendu, finit par écrire Les fleurs du Mal, un éloge au mal, à la douleur, à l’abject. Ce recueil scandalise la société qui le condamne à enlever des poèmes jugés trop injurieux ainsi qu’à une amende conséquente qui finira de le ruiner.

    C’est dans la pauvreté, poursuivi constamment par des huissiers en tous genres, que Charles s’éteint de sa syphilis à 46 ans, dans le dénuement le plus total et la solitude extrême qu’il désirait tant.

     

    Crénom, Baudelaire ! est un roman à la Jean Teulé, décalé, drôle et dramatique à la fois quand on découvre la triste vie de ce célèbre poète où même le plus grand psychologue aurait refusé son cas.

    Il n’aura connu que rancœur, drogues débilisantes, amertume et solitude. Celui qui ne voulait pas se faire aimer a bien réussi sa tâche mais cela n’a fait que décupler sa haine, peut-être envers lui-même surtout…

     


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  • Les sept sœurs - tome 6 – Electra - La sœur du Soleil de Lucinda Riley (lu le 03/01/21)

     

    es sept sœurs - tome 6 – Electra - La sœur du Soleil de Lucinda Riley 

    Pages : 784

    Paru en : juin 2020

    Edition : CHARLESTON

    Prix public : 22,50 €

    Genre : dramatique, familial, historique

     

    Electra, la sixième fille adoptée par Pa, est la cadette et celle au tempérament le plus impétueux. Agée de 26 ans quand Pa décède, elle est déjà une grande mannequin connue dans le monde entier. Sa grande taille et son teint d’ébène ne passent pas inaperçus et malgré sa notoriété et sa richesse, Electra se sent constamment seule et triste. Ses amies Vodka et Cocaïne ont beau l’apaiser sur l’instant, elles ne règlent pas ses problèmes pour autant, loin de là.

    Quand une dame qui se prétend être sa grand-mère se présente à elle, au vu de leur ressemblance, Electra la laisse entrer chez elle afin qu’elle lui raconte son histoire.

     

    C’est ainsi que le lecteur voyage au Kenya, en 1939, y apprendre la vie passée de Cecily, une jeune américaine partie en voyage avec sa marraine Kiki afin de réparer son petit cœur brisé par son ex-fiancé parti en épouser une autre.

    Avant d’entamer le long périple qui la mène en Afrique, elle s’arrête une semaine en Angleterre chez sa tante fortunée où elle fera la rencontre du charmeur Julius qui lui prendra sa virginité avant de s’enfuir à Londres retrouver sa fiancée. Cecily est dépitée par le comportement et la lâcheté des hommes et se fait la promesse de ne plus jamais leur accorder sa confiance. Malheureusement, Julius lui laissera un cadeau qui trahira son déshonneur et une fois arrivée au Kenya, c’est couverte de honte qu’elle en parlera à Kiki et sa nouvelle amie Katherine.

    Bill Forsythe, un homme isolé qui gère son bétail, vit auprès des Massaïs et organise des safaris, ayant vent de l’état de Cecily, la demande en mariage. C’est la solution idéale pour Cecily qui veut garder son enfant illégitime mais malgré tous ses efforts, la grossesse se complique, Cecily perdra son bébé et ne pourra plus enfanter, elle continuera sa vie en Afrique l’âme en peine avec un mari très souvent absent.

    Un soir où Bill rentre à la maison avec son ami Massaï accompagnés d’une jeune princesse enceinte alors que déjà promise à un homme, le couple décide de la cacher dans les bois jusqu’à son accouchement. Cecily s’attache à la jeune femme qui la supplie d’aider son bébé. Quand elle revient sur les lieux après l’accouchement de la princesse, cette dernière a disparu mais plus loin dans la forêt, elle trouve le bébé abandonné et le ramène chez elle. Ce bébé nommé Stella, que Cecily emmènera en Amérique pour y être éduquée, s’avèrera devenir une grande défenseure des droits des afro-américains, luttant auprès de M.L King, et la femme qui s’est présentée à Electra.

    Cette histoire va bouleverser la vie d’Electra qui comprendra ses erreurs du passé, ses dépendances du présent, et surtout ses actions à venir.

     

    La sœur du Soleil est un roman à histoires multiples, drogues et dépendances, mélange culturel, peuple Massaï et ses coutumes, l’Afrique, sa beauté et sa rudesse, l’Apartheid et la difficulté d’être afro-américain. Tous ces thèmes sont abordés avec beaucoup de tolérance et la jeune Electra mûrit au fil de l’histoire de Stella jusqu’à trouver sa voie et enfin la sérénité parce que quand tu ne sais pas où tu vas, souviens-toi d’où tu viens (proverbe africain) et connaître son passé et ses origines va être la révélation pour Electra.


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  • Sacrée famille ! de David Safier (lu le 21/12/20)

    Sacrée famille ! de David Safier 

    Pages : 381

    Paru en : septembre 2013

    Edition : POCKET

    Prix public : 7,60 €

    Genre : fiction, aventure, familial

     

    Emma a la quarantaine, elle tient une librairie pour enfants qui survit laborieusement. Mariée à Franck, constamment absent et stressé par son travail, Emma gère ses deux adolescents Fée et Max peu enclins à faire des efforts, régulièrement dans le conflit.

    En fait, aucun des membres de la famille Wünschmann ne semble heureux.

    Alors qu’Emma tente de réunir de nouveau sa famille en les emmenant à une soirée consacrée à Stephenie Meyer (l’auteure des Twilight), c’est déguisés en monstres qu’ils s’y rendent, alors que la soirée n’est pas du tout déguisée, ce qu’ils découvrent en arrivant. La soirée est un fiasco pour tous et Emma est très triste de ne plus pouvoir rien partager avec les membres de sa famille si chère à son coeur.

    Sur le retour, ils croisent une mendiante aux pouvoirs terrifiants. Quand la famille l’envoie promener, cette dernière leur jette un sort qui les condamne à être les personnages de leurs costumes, Emma devient vampire, Franck Frankeinstein, Fée une momie et Max le petit dernier, un loup garou !

    Enfermés dans leurs nouveaux corps avec leurs nouveaux pouvoirs, la famille se met en quête de retrouver Baba Yaga, la sorcière mourante jusqu’en Transylvanie, son pays natal, où elle part y mourir d’ici quelques jours.

    C’est ainsi que la famille Wünschmann version monstres fait son premier périple ensemble, réunie mais pas vraiment dans la bonne humeur, toutefois, les dangers qui les attendent vont mettre leur amour et leurs conflits à l’épreuve.

    Ils traverseront les pays à bord du VW de Cheyenne, l’employée hippie d’Emma qui viendra les aider ainsi que Jacqueline, la jeune fille/garçon qui persécutait Max à l’école. Ensemble, ils affronteront Dracula, Imhotep, une horde de motards fort agressive, des vampires, une pluie de crapauds et j’en passe.

     

    Sacrée famille ! est une fiction familiale très amusante, pleine d’aventures loufoques et de rebondissements drôlissimes dans laquelle une famille qui a perdu le chemin de l’amour doit réapprendre à communiquer et à voir les qualités des autres pour enfin être apaisée et sereine.

    Parce que derrière les griefs de chacun et leur maladresse, c’est quand même une sacrée famille ces Wünschmann !


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  • Les sept sœurs - tome 5 – Tiggy - La sœur de la Lune de Lucinda Riley (lu le 19/12/20)

    Les sept sœurs - tome 5 – Tiggy - La sœur de la Lune de Lucinda Riley

     

    Pages : 705

    Paru en : mai 2020

    Edition : CHARLESTON

    Prix public : 19 €

    Genre : dramatique, familial, historique

     

    Taygète surnommée Tiggy est la plus spirituelle des six sœurs adoptées par Pa. Végétalienne, amoureuse des animaux et avec des dons de prémonition, au décès de Pa, Tiggy est dans les Highlands à s’occuper d’animaux sauvages auprès d’Elizabeth, une vieille dame qui souffre d’arthrose, elle n’a pas ‘senti’ son père partir malgré ses dons, elle doute de sa mort.

    Quand Elizabeth décide d’arrêter de souffrir et de fermer son cottage pour aller en maison de repos, Tiggy se rend en Ecosse pour aménager des espaces pour espèces sauvages au Domaine de Kinnaird, un somptueux domaine isolé du monde, réhabilité pour y accueillir différents touristes fortunés.

    Tiggy y rencontre Charlie, le Laird du domaine, un beau médecin marié à une femme hostile, jalouse et capricieuse qui vit bien au-dessus des moyens du couple.

    Par le plus grand des hasards, elle fait la connaissance de Chilly, un vieil homme esseulé qui souffre également d’arthrose, un gitan au pouvoir de divination puissant. Quand Tiggy se présente à Chilly, le vieil homme est persuadé qu’il s’agit de quelqu’un de sa famille qu’il attend depuis des années et qu’il a promis de ramener à sa patrie, en Espagne, à Sacromonte.

     

    Tiggy est intriguée, la lettre posthume que lui a laissée son père mentionne en effet ses origines en Espagne. Elle apprendra auprès de Chilly que sa grand-mère Lucia était une célèbre danseuse de flamenco connue à l’international, la famille Albaycin était une troupe de gitans talentueux. Au cours de la guerre d’Espagne, des persécutions de Franco, de la seconde guerre mondiale, toute l’équipe de Lucia va passer entre les conflits pour aller se représenter dans différents pays jusqu’à conquérir le monde entier.

    La culture gitane est mise en avant, les voyantes (brujas) y sont honorées et les talents de Tiggy en sont l’hérédité.

     

    La sœur de la Lune met en avant le personnage spirituel de Tiggy, les cultures gitanes, le respect de la vie et de la nature, le flamenco, les pouvoirs divinatoires et guérisseurs, la puissance des vertus des plantes, mais aussi les sacrifices liés à une trop forte ambition, l’orgueil destructeur et l’importance de savourer le moment présent.

    Comme à chaque tome, on est transportés entre le présent (Tiggy) et le passé (Lucia) où deux histoires complètement différentes finissent par se rencontrer et où chaque sœur finit par trouver sa famille de sang, au plus grand plaisir du lecteur.


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  • Une chance sur un milliard de Gilles Legardinier (lu le 06/12/20)

    Une chance sur un milliard de Gilles Legardinier

     

    Pages : 418

    Paru en : octobre 2020

    Edition : FLAMMARION

    Prix public : 21€

    Genre : drame, comédie

     

    Adrien est un jeune statisticien de renom, gérant d’une société florissante, largué depuis 2 ans par Cassandra, la femme qu’il regrette nuit et jour, quand il apprend par son ami docteur qu’il est atteint du très rare syndrome d’Emerson qui le met en sursis et dont le pronostic de vie est d’une toute petite année, Adrien n’en revient pas, sa vie est chamboulée.

    Son état de santé est pourtant bon, les seuls symptômes de cette maladie incurable sont des douleurs à la poitrine qui finiront par déclencher un arrêt cardiaque.

     

    Adrien va tout mettre en œuvre pour tirer un maximum de cette dernière année qui lui reste à vivre, il va tenir tête à son associé opportuniste et profiteur, tenter de récupérer Cassandra pour l’avoir de nouveau auprès de lui, consacrer du temps et faire des surprises à ses amis et à son bien aimé grand-père, se réconcilier avec ses drames du passé, tout ceci en préparant son départ à venir, sa société à léguer.

     

    Sur cette horrible nouvelle, la vie d’Adrien va changer du tout au tout, il va apprendre à prioriser en fonction de ce qui est vraiment important à ses yeux, ne plus perdre de temps avec le superflu ou ce qui l’ennuie, se demander s’il a fait les bons choix de vie, quitte à tout changer dès maintenant.

    De rencontres riches émotionnellement en cuisantes déceptions, Adrien devient un adulte allégé de ses regrets et tourments et bien qu’en sursis, il apprend à savourer la vie comme peu de gens savent le faire aujourd’hui.

     

    Une chance sur un milliard est un roman dramatique aux situations drôles et cocasses à la fois, très émouvant qui fait se demander ce que nous devrions prioriser ou quelle vie nous voudrions avoir si nous étions en sursis, mais après tout, ne le sommes-nous pas tous ?

    Parce qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux, parce que l’échéance de vie a beau être inconnue, il n’en reste pas moins qu’elle défile bien trop vite, l’auteur nous inculque encore une fois une belle leçon de vie.


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