• Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

     

    Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka (lu le 27/01/13) :<o:p></o:p>

     certaines 

    Pages : 142<o:p></o:p>

    Prix public : 15€<o:p></o:p>

    Paru en : 2012<o:p></o:p>

    Edition : PHEBUS<o:p></o:p>

     

    Au début du XX° siècle, de nombreuses jeunes japonaises partent en bateau pour rejoindre le continent américain et se marier à des hommes qu’elles ne connaissent qu’en photos.<o:p></o:p>

    Mariées de force, souvent à des japonais américanisés qui ne correspondent en rien aux descriptions fournies, elles travailleront dans les champs ou dans les maisons des blancs, dans des conditions peu enviables. Leur éducation et la barrière de la langue ne leur permettent pas de se plaindre ni de répondre.<o:p></o:p>

    Parties (vendues) dans l’espoir de changer de vie, elles se retrouveront enfermées, prisonnières de leurs tâches, sans rien voir du monde extérieur pour la plupart.<o:p></o:p>

     

    La narratrice utilise le « nous » pour ne pas parler uniquement d’elle mais de toutes ces jeunes femmes parties du pays épouser des hommes qu’elles n’aimeront probablement jamais dans un univers qu’elles ne pourront connaître ni visiter.<o:p></o:p>

    Certaines d’entre elles seront achetées à leur mari par des tenanciers de maisons closes, la plupart d’entre elles enfanteront seules, au pied d’un arbre, et la majorité des survivantes de ces conditions de vie subiront la guerre de l’Atlantique qui oppose entre autres le Japon aux américains où elles seront les cibles faciles des habitants apeurés.<o:p></o:p>

     

    Leur courage et leur renoncement sont extrêmement touchants. Par respect des traditions, par peur de décevoir leur village natal, ces femmes se condamnent à une vie d’asservissement, à une souffrance continue parfaitement assumée dont les règles sont ancrées en elles. Les femmes japonaises n’ont d’autre choix que de se faire pardonner d’être nées femmes, et certaines le paieront cher tout au long de leur vie.<o:p></o:p>

     

    Julie Otsuka est américaine, Certaines n’avaient jamais vu la mer a remporté le Prix Femina 2012.<o:p></o:p>

    Je ne peux que cautionner cette victoire à la lecture de ce roman, à son ton dénonciateur et engagé, à sa façon de nous expliquer tout ce qu’implique la culture japonaise, je la félicite et l’en remercie.

     

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