Le Fanatisme de l'Apocalypse de Pascal Bruckner (lu le 15/09/14)

(Sauver la Terre, punir l'Homme)

Pages : 277

Prix public : 6,60€

Paru en : février 2013

Édition : LE LIVRE DE POCHE

Genre : étude, science, écologie

Parmi la liste des essais théoriques et critiques de Pascal Bruckner, l'auteur dénonce dans ce livre l'état pitoyable de notre Terre et montre du doigt la chute du communisme, le capitalisme imposé et destructeur, l'homme et ses intérêts personnels … mais peut-être que toute cette auto-destruction remonte à bien plus loin : à la création des premiers outils, à l'industrialisation, à l'arrivée de l'électricité... tout ce confort superflu devenu indispensable à l'homme qui en a oublié qu'il était un animal et qui, par cupidité, détruit ses congénères, ses animaux et même sa maison la Terre.

Pour paraphraser l'auteur : « Aujourd'hui les hommes se retrouvent dans l'enfer du développement dont ils doivent sortir sous peine de désintégrer leur planète ».

Le monde vit à présent dans l'angoisse, cautionnée de tous, agrémentée par les médias. Demain court à sa perte et ce sentiment d'impuissance nous rend vulnérables mais n'est-ce pas là le but de nos dirigeants ?

Et imputer tous les malheurs du monde à la vanité de l'homme, n'est-ce pas exagéré ? D'ailleurs, est-on vraiment sûr que les catastrophes naturelles se soient amplifiées ? Le nombre de victimes est plus important dû à la surpopulation soit, mais cela signifie-t-il vraiment que Gaïa (la Terre) cherche à nous expulser ?

Pascal Buckner dresse la thèse et l'antithèse du devenir de l'homme. Objectivement, il reprend les événements passés et les confronte aux opinions publiques, journalistiques et politiques.

Parce qu'après tout, le devenir de l'homme est sûrement bien plus complexe qu'il n'y paraît : « Mais toute explication est rassurante au moment où la sophistication extrême des instruments de la connaissance rend les phénomènes climatiques difficiles à comprendre et à prévoir ».

Même s'il ne faut surtout pas déculpabiliser l'homme et ses multiples erreurs, même si les habitudes seront fatalement à changer, tout n'est peut-être pas pour autant de son unique fait.

A la question pertinente de l'auteur : « L'épanouissement de l'humanité peut-il passer par d'autres voies que la réussite matérielle ? », seule la réponse nous indiquera la marche à suivre, car à présent : « une course de vitesse est engagée entre les forces du désespoir et la puissance de l'audace ».

Le Fanatisme de l'Apocalypse, malgré son titre, n'est pas un livre où prônent l'écologie et les règles à suivre pour sauver la Terre, il pousse au débat, à la réflexion personnelle et empêche le lecteur d'adopter une voie trop extrême.