J’ai encore menti ! de Gilles Legardinier (lu le 02/11/18)

Pages : 398
Paru en : octobre 2018

Édition : FLAMMARION

Prix public : 19,90 €

Genre : comédie

Laura est une jeune femme un peu triste dans sa vie, elle est célibataire et le vit mal, elle se questionne beaucoup sur sa condition et s’invente parfois des histoires pour supporter sa solitude, mais heureusement, elle a des amis et une famille qui l’aiment et la soutiennent.

Un jour, sa vie bascule littéralement, lors de sa première randonnée équestre où Laura n’est pas du tout à l’aise, son poney fait une embardée et sa course s’arrête contre un arbre qui la plongera dans le coma. A son réveil, Laura ne se souvient de rien et pense être une souveraine d’une autre époque. Il lui faut alors tout réapprendre, tisser de nouveau des liens familiaux, amicaux, apprendre à lire, à vivre avec son temps et ses technologies…

Redevenir une enfant est peut-être ce qui lui permettra de voir la vie différemment, comme une seconde chance d’être heureuse, encore faut-il éviter les erreurs du passé, en gardant l’innocence enfantine sans se laisser si facilement sombrer par le monde capitaliste et égoïste parfois qui l’entoure.

Face au séduisant Kayane qui n’espère que coucher avec Laura et ce chef imbu de sa personne qui ne pense qu’à ses intérêts, la perception de Laura sur les hommes devient de plus en plus négative mais il suffit qu’un soir, un homme vienne lui parler dans l’obscurité et lui déclare sa flamme jusque là dissimulée, pour qu’après la peur, elle se sente poussée par la curiosité, l’espoir et le besoin d’en savoir plus sur cet énigmatique charmeur.

J’ai encore menti ! est un roman de vie sur une femme qui réapprend à grande vitesse et qui doit faire face aux déceptions et échecs pour ne plus laisser passer de beaux instants à vivre, gérer sa sensibilité et sa colère dans un monde déshabitué aux expressions de sentiments, imposer ses opinions face à ceux qui ne veulent pas entendre.

Parce que la vie est une lutte d’adaptabilité face à nos personnalités et nos convictions, mais aussi un cadeau pour ceux qui aiment, et une source de joie pour ceux qui la voient comme un défi, Laura apprend à en savourer chaque instant.

Merci à l’auteur pour ce roman psychologique et pour son émouvant épilogue, quel plaisir de retrouver les personnages touchants, sensibles et drôles dans la lignée de Demain, j’arrête !

Le secret du Graal de Glenn Cooper (lu le 17/10/18)

Pages : 449
Paru en : octobre 2014

Édition : CHERCHE MIDI

Prix public : 19 €

Genre : roman, histoire, religion

Arthur Malory est un jeune homme passionné par l’histoire et notamment celle du roi Arthur. Il faut dire qu’il a des prédispositions car son aïeul Thomas Malory a écrit au 15^ème siècle, un livre sur l’histoire du roi Arthur : Le morte d’Arthur. Ce livre est à présent mondialement connu et a fait découvrir à l’époque le roi breton et sa fameuse quête du Graal (https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Morte_d%27Arthur).

L’un des vieux amis d’Arthur, le Pr Holmes est également un érudit et quand il appelle Arthur pour lui demander de le visiter car il a reçu une nouvelle d’importance, Arthur part sans hésitation. Ce soir-là, le professeur et sa femme se feront tuer, Arthur agressé, dans le coma, sans que les amis n’aient eu le temps de discuter.

Arthur, une fois remis, rencontre Claire, une jeune physicienne venue lui signaler qu’il est en danger et suivi. Après avoir manqué de se faire renverser par une voiture, il en conclut que le professeur avait fait une sacrée découverte et se décide à en reprendre le fil pour remonter au moins là où s’est arrêté son ami, peut-être même plus loin. Accompagné de Claire que la quête a charmée, les voilà partis à la recherche du Graal.

Thomas Malory quant à lui, explique son histoire, ses déconvenues, ses découvertes et trahisons.Il semblerait qu’il ait trouvé Excalibur et frôlé le Sangreal (le St Graal de l’époque) avant d’être emprisonné durant des décennies, il dédie même une missive à ses descendants dans laquelle se trouve des énigmes pour retrouver la fameuse et magique épée. Car sans l’épée, nul ne peut trouver le Graal.L’aventure se déroule donc en deux temps, encore faut-il rester en vie… Arthur et Claire vont devoir être rusés et combattifs pour survivre et avancer dans leur quête, curieux et soucieux de l’histoire du Graal pour décrypter les énigmes et savoir où chercher, l’enjeu est de taille et la concurrence tenace et sans compromis.

Le secret du Graal est un roman sur la quête la plus vieille du monde qui regroupe science, histoire, aventure et suspense, trahisons et meurtres. Chacun a un intérêt à trouver le Graal et son influence pour le subtiliser à celui qui le trouvera. C’est une belle histoire complète et riche avec de nombreux rebondissements, dans laquelle chacun s’exprime, même Jésus Christ et Judas.

Merci mon amour pour ce cadeau, je te conseille ce livre riche et captivant :-D

La merditude des choses de Dimitri Verhulst (lu le 03/10/18)

Pages : 214
Paru en : février 2013

Édition : 10/18

Prix public : 4,78 €

Genre : roman, biographie

Dimitri raconte son enfance. Il vit avec son père chez sa grand-mère qui a eu dix enfants dont trois sont encore à sa charge dans un village perdu en Belgique où apparemment, la seule chose à y faire est de boire, alors ils boivent et passés l’adolescence, rares seront leurs moments de sobriété, Dimitri raconte son quotidien auprès de son père et ses oncles alcooliques et fiers de l’être.

Il raconte le dévouement de sa grand-mère dont les fils boivent la maigre retraite, qui leur lave leur linge, nettoie leur vomi et limite la casse autant que possible.

Il raconte quand son oncle Poutrel a décidé de se mettre au sport et de faire de tour du France à sa façon… tous les cinq kilomètres parcourus par les coureurs, Poutrel et son « équipe » doit boire une bière et chaque sprint final leur coûte un alcool fort.

Il a raconte également quand son père a tenté de se faire interner pour se sevrer de l’alcool, quand une assistante sociale a rendu visite à la famille pour voir dans quelles conditions vit le petit Dimitri… toutes ces expériences vécues par le plus jeune de la fratrie pour qui l’alcoolisme, les bastons, les dettes et les visites d’huissiers sont devenus son quotidien et qu’il vit apparemment bien.

Aujourd’hui adulte, papa et amoureux, il accompagne sa chère grand-mère en fin de vie et n’a apparemment pas de problème avec l’alcool. En fait, il a passé le reste de son enfance en famille d’accueil (grâce à sa grand-mère) et ne retourne que rarement dans son village d’enfance, à part pour enterrer son père, il vit depuis de l’écriture. Le décalage qui s’est formé avec ses oncles est à présent un gouffre mais Dimitri est devenu un homme heureux et serein.

La merditude des choses est un roman cru, dur et drôle à la fois, c’est également le premier roman de Dimitri. Les sujets abordés en toute innocence ne sont pas anodins, les situations sont cocasses même si on n’envie pas la famille Verhulst. L’alcoolisme familial vu avec des yeux d’enfant, ce peut être amusant à lire mais sûrement pas à vivre.

Le livre a été adapté à l’écran, le film est relativement fidèle à l’œuvre, merci Jules pour ton conseil et ton prêt, c’est un livre atypique en effet !

Vernon Subutex (tome 3 - dernier) de Virginie Despentes  (lu le 22/09/18)

Pages : 399
Paru en : mai 2017

Édition : GRASSET

Prix public : 19,90 €

Genre : roman, politique, société

Après la chute, la résurrection : Vernon Subutex, avec son groupe d’amis variés (SDF, travestis, artistes, actrices X, trader …) qui s’est réuni à la fin du tome 2 pour entourer Vernon, alors SDF au parc des Buttes-Chaumont, a à présent mis en place un genre de communauté parallèle et squattent des endroits divers pour y vivre, se réunir et danser, à la mode hippies.

Après l’agression du producteur Dopalet par Céleste et Aïcha, la fille de Vodka Satana que Dopalet aurait tuée, ces dernières demeurent cachées, à l’abri des représailles à venir… Chaque membre du clan doit respecter (notamment pour la sécurité d’Aïcha et Céleste) de ne pas être connectés : pas de téléphone, pas d’internet, pas de photo… rien qui puisse les identifier et encore moins l’endroit où ils se trouvent.

Xavier, le scénariste sans succès, a également rejoint le clan, son racisme non dissimulé et la colère qui l’habite le rendent assez antipathique.

Max, l’ancien manager d’Alex Bleach, le célèbre chanteur de rock et ami de Vernon décédé au début du tome 1, a entendu parler des fameuses transes du clan et veut organiser des soirées de la même ampleur. Mais Max est un arnaqueur et un homme vil, il contacte en parallèle Dopalet pour lui fournir des informations sur le clan et où se trouvent ses agresseurs…

Vernon Subutex tome 3 est un dernier opus mouvementé, violent, limite extrémiste où les actes sont à présent plus forts que les mots et la politique est dénoncée puissamment englobant le racisme, l’immigration, les attentats, le maintien de l’ordre par la peur… et chacun y va de son avis ou de son action. Amis lecteurs, faites le tri à présent et bon voyage au pays des artistes ;-)

Emma d’Angelina Iacovone et Damien Maric (lu le 14/09/18)

Pages : 542
Paru en : mars 2006

Édition : MICHEL LAFON

Prix public : 19,50 €

Genre : aventure, interactif, expérience

Emma est une jeune parisienne, elle vit en couple depuis quatre ans avec Eric qui la délaisse et ne semble pas être très clair sur ses sorties de plus en plus récurrentes.

Emma est jalouse, elle s’inquiète et s’ennuie, elle « supporte » sa relation sans la vivre, elle est triste et se trouve trop grasse (comme beaucoup de femmes dans ces circonstances !).

Le lecteur est Emma et il va devoir prendre des décisions pour cette jeune indécise et l’aider à vaincre ses démons. Pour cela, il lui faudra cumuler 3 victoires en repartant du début après chaque victoire (ou échec !) en partance pour une nouvelle histoire : meurtre, adultère, paranormal, action, chaque décision influera sur l’histoire d’Emma et l’aidera à surmonter ses angoisses et ses troubles.

Emma est un genre de jeu de rôle romancé et bien écrit, immersif et qui donne envie de poursuivre et d’aider ce personnage attachant. C’est un peu comme plusieurs tomes du Livre dont vous êtes le héros réunis en un roman.

Emma est un roman, un jeu, différentes aventures mais aussi une remise en cause, des questionnements entre le personnage et son lecteur, une relation qui s’installe et le côté altruiste qui ressort. Une trame bien ficelée, une idée originale qui peut avoir son rôle dans le développement personnel. Merci Marie pour ce prêt, tu me l’as bien vendu sans trop en dévoiler, cela a attisé ma curiosité ;-)

La vague de Todd Strasser (lu le 12/09/18) 

Pages : 153
Paru en : avril 2017

Édition : POCKET

Prix public : 6,40 €

Genre : expérience, vécu, nazisme

Ben Ross est professeur d’histoire dans un lycée en Californie. Nous sommes en 1969 et Mr Ross aborde le sujet de la seconde Guerre Mondiale, notamment le nazisme et sa montée fulgurante et incompréhensible de l’extérieur.

Dans un souci de faire participer sa classe et d’intéresser ses élèves, le professeur décide de mettre en place un nouveau mouvement basé sur la discipline, la communauté et l’action. A sa grande surprise, l’engouement pour ce mouvement est quasi instantané et rapidement les règles évoluent, les élèves recrutent d’autres élèves, ils apprennent à échanger et construire ensemble en faisant fi des cotes de popularité… ce mouvement est appelé la Vague est a à présent ses logo, slogan, carte d’adhérent et même son salut.

Malheureusement, très rapidement, Ben perd le contrôle et les élèves dérivent vers le côté obscur du mouvement. Ceux qui refusent d’adhérer sont exclus et soumis à des pressions, le climat dans le lycée devient oppressant et Ben voit son expérience et sa démonstration tellement abouties qu’il se demande s’il n’est pas devenu un dictateur.

Face aux excès de zèle de ses élèves, le directeur du lycée prend peur et demande instamment à Mr Ross d’arrêter son expérience, mais ce dernier s’est pris au jeu et surtout, il ne sait comment arrêter la machine infernale.

Cette expérience a réellement été réalisée et ses effets fulgurants et néfastes sont à présent devenus une référence en Allemagne où La Vague est devenu un manuel d’histoire ainsi qu’un film (plus violent et dont les enchaînements et personnages sont différents).

La vague a été vendu à travers le monde et sert aujourd’hui à ne pas oublier combien une dictature et un bon endoctrinement peuvent être rapides à mettre en place, même avec de bonnes intentions.

Les nouvelles aventures du fakir au pays d’Ikea de Romain Puértolas (lu le 11/09/18)

Pages : 285
Paru en : mai 2018

Édition : LE DILETTANTE

Prix public : 20 €

Genre : roman, humour

Ajatashatru est de retour pour de nouvelles aventures. Cet indien fakir vit à présent en France, est marié à Marie Rivière, la première femme qu’il ait côtoyé à son arrivée en France (voir L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea) et est à présent écrivain après avoir conté ses précédentes tribulations en Occident.

Aujourd’hui embourgeoisé (la preuve avec tous les Actimel qui remplissent son frigo), il se sent perdu et loin de ses origines. En manque d’inspiration et d’épopées, il décide de revenir à son objectif initial et de se rendre en Suède pour rencontrer monsieur Ikea afin de lui demander de lui fabriquer son modèle de lit à clous aujourd’hui arrêté car avéré trop dangereux (ce qu’on peut comprendre).

Mais les périples d’Aja ne sont jamais simples ni rectilignes et alors qu’il nous raconte son enfance auprès de son maître fakir qui le violente et le sous-nourrit, Aja se retrouve chez un baron suédois, le PDG de Nespressé (la cafetière et les capsules de café vendues partout dans le monde) en se faisant passer pour un expert en pierres précieuses (apparemment, le prochain business du baron).

Rapidement, Aja reconnait en la personne du baron son ancien maître Baba Orhom. Quelle surprise de se confronter enfin à l’homme qui lui a volé son enfance alors qu’Aja le pensait en prison pour environ 200 ans… l’aventure continue pour le jeune fakir, pleine de rebondissements et de malice.

Les nouvelles aventures du fakir au pays d’Ikea est de nouveau une folle épopée faite de rencontres improbables, d’amitiés spontanées, d’entraide et d’amour mais aussi d’injustices, de revanche et de sarcasmes.

Apparemment fan de Michael Jackson et de Céline Dion (difficile de les associer pourtant), l’auteur s’amuse, enchante et fait rêver et voyager ses lecteurs bien confortablement installés pendant que le pauvre Aja est naufragé, en cavale ou de nouveau réfugié.

Un détective très très très spécial de Romain Puértolas (lu le 05/09/18) 

Pages : 137
Paru en : septembre 2017

Édition : LA JOIE DE LIRE

Prix public : 15.90 €

Genre : roman, humour, fiction

Gaspard a 30 ans, il vit encore chez ses parents et cumule deux travaux : il est vendeur dans une boutique de souvenirs au cœur de la capitale de France et est « nez » pour une grande enseigne de déodorant.

Curieux, organisé et doté d’une mémoire infaillible, Gaspard est trisomique 21 et vit bien son chromosome en trop. Ses parents l’aiment et le soutiennent. Son père est professeur d’arts plastiques dans un collège et sa mère est kinésithérapeute.

Tendre et intelligent, Gaspard perd en une journée ses deux employeurs et emplois sur le plus grand des hasards et se met en quête d’un nouveau travail. Ses qualités, son sens de l’observation et de la déduction vont l’aider à orienter ses choix vers un métier de recherche et c’est ainsi qu’il propose sa candidature chez un détective privé pour y être embauché sur une mission très très spéciale …

Partez à l’aventure avec un jeune homme original, à l’esprit vif et tendrement différent qui vous contera son histoire.

Un détective très très très spécial est léger, instructif et décalé, un bon Puértolas à la hauteur de mes attentes, un peu trop court à mon goût mais une pure évasion et un beau cadeau de ma courgette préférée qui se reconnaîtra ;-)

La fin est un peu tristoune, peut-être trop réaliste, un peu comme dans La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel mais l’histoire est émouvante, Gaspard très attachant, et Romain Puértolas est un auteur à découvrir au plus vite !

Sleeping Beauties de Stephen et Owen King (lu le 03/09/18)

Pages : 822
Paru en : mars 2018

Édition : ALBIN MICHEL

Prix public : 25.90 €

Genre : roman, fiction

Dans une petite ville des Appalaches à Dooling, une femme à demi nue entre dans la caravane de fabricants et trafiquants de drogue et les tue sauvagement à mains nues avant de tout cramer.

Incarcérée peu après par le shérif Lila Norcross, cette femme aux propos incohérents et qui semble connaître les habitants de Dooling ainsi que leurs secrets, est entourée de papillons de nuit. Dans le même temps, une épidémie se propage, nommé La maladie du sommeil puis Aurora, ce nouveau mal semble ne toucher que les femmes qui, une fois endormies, sont recouvertes de fibres telle une toile d’araignée et ne se réveillent plus. L’épidémie se répand à l’international et si par malheur, quelqu’un essaie d’arracher la toile pour libérer une de ces femmes, elles se réveillent brusquement et tuent sauvagement l’importun avant de se rendormir.

A Dooling, dans la prison pour femmes comme au poste de police, la tension monte, aucune femme n’ose s’endormir, encore moins le shérif qui a de plus en plus de travail et d’émeutes à canaliser.

Clint Norcross, le mari du shérif, est psychologue à la prison pour femmes et la nouvelle recrue surnommée Evie Black semble connaître et maîtriser Aurora car c’est apparemment la seule femme à pouvoir dormir et se réveiller sans souci. Accessoirement, elle parle également aux rats et parvient à les commander.

La rumeur de l’immunité d’Evie se propage comme un feu de forêt et Clint essaie de protéger celle qui pourra peut-être sauver les femmes, en espérant qu’il ne lui arrive rien d’ici là…

En attendant, les hommes doivent apprendre à vivre sans leurs femmes et à les protéger des personnes mal intentionnées qui pourraient en profiter pour leur faire du mal.

Où vont ces femmes endormies ? Sont-elles réunies dans leur rêve, vivent-elles dans un autre monde, « de l’autre côté de l’Arbre » comme dirait Evie ou dorment-elles vraiment sans pouvoir se réveiller ?

Quand certaines femmes se droguent aux excitants pour rester éveillées jusqu’à en perdre la raison, que la plupart des autres dort déjà à la merci des hommes et qu’une seule d’entre elles semble avoir les réponses, la tension monte, devient palpable et oppressante. Et les réactions des hommes ne se font pas attendre…

Sleeping Beauties est le premier roman de Stephen King coécrit avec son fils Owen. Nul doute qu’il a la fibre angoissante de son père de matière d’écriture. Un superbe roman style La tempête du siècle, dans un monde où il n’y a plus de femmes et où on se demande ce que les hommes vont devenir (s’ils ne s’entretuent pas), le débat féministe/misogyne est lancé, le suspense va crescendo !

A l’encre russe de Tatiana de Rosnay (lu le 19/08/18)

Pages : 372
Paru en : avril 2014

Édition : LE LIVRE DE POCHE

Prix public : 7.60 €

Genre : roman

Nicolas Kolt, de son vrai nom Duhamel, est l’auteur d’un best-seller international, son premier et unique roman. Le succès lui est monté à la tête, il ne parvient plus à écrire, trop occupé à savourer le luxe que sa nouvelle notoriété lui offre. Il met de côté famille et amis proches, vit en couple avec une russe qu’il n’aime pas et est accroc aux réseaux sociaux et tous supports où il peut voir son nom cité.

Son premier roman, L’enveloppe, retrace ses déboires et ses aventures familiales : Nicolas a perdu son père très jeune, son corps s’est échoué en mer et n’a jamais été retrouvé, difficile de faire son deuil dans ces conditions. Quelques années plus tard, il apprend que son père a été adopté et est originaire de Stalingrad, son vrai nom est Koltchine : le choc brutal de cette révélation lui donne envie d’écrire un roman où l’héroïne est une femme complexe et émouvante.

Face à la pression de ses éditeurs qui attendent impatiemment son prochain chef d’œuvre, Nicolas fuit et passe trois jours en Italie dans un complexe hôtelier de luxe pour s’y ressourcer et retracer les années mouvementées qu’il a traversées depuis la parution de L’enveloppe.

Plongez au cœur des problématiques d’un auteur et de ses éditeurs entre promesses, contrats juteux, page blanche, non-dits, pressions, médias, critiques.. comment gérer le quotidien sans sombrer ni se décourager ? les remises en cause de Nicolas vont-elles lui permettre d’avancer sereinement vers la notoriété ?

A l’encre russe est un roman sur un auteur devenu célèbre en trop peu de temps, oisif, plein de remords, égocentrique et tourmenté par ses secrets familiaux. L’anonymat a un prix, la célébrité aussi et cette dernière est éphémère. Nicolas supportera-t-il la pression imposée par ses éditeurs ? Parviendra-t-il à écrire d’autres romans de la même qualité ?

Riche, complet et merveilleusement bien écrit, j’ai dévoré ce livre aux problématiques innovantes.