• Le cri de Nicolas Beuglet (lu le 01/09/20) 

    Le cri de Nicolas Beuglet

    Pages : 556

    Paru en : janvier 2018

    Edition : POCKET

    Prix public : 8,40€

    Genre : thriller basé sur des faits réels

     

    Sarah Geringën est inspectrice à Oslo, sa vie personnelle est un échec, son mari la quitte et Sarah ne veut faire face à cette situation. Quand elle est appelée pour un suicide étrange à l’hôpital psychiatrique d’Oslo, elle ne cherche pas à en savoir plus et s’y dirige résolument, malgré son aversion pour les hôpitaux de cet acabit.

    Arrivée sur les lieux, le directeur lui explique la situation : son plus ancien patient, interné depuis 36 ans, amnésique et sans nom, vient de se suicider par auto-strangulation. En l’interrogeant, Sarah comprend que le patient est mort autrement, remarque que le corps a été déplacé et que le patient porte sur le front une vieille cicatrice représentant le nombre 488.

    Face aux questions déroutantes de l’inspectrice, le directeur met soudain le feu à son établissement mais Sarah le sauve in extremis des flammes, qui feront malgré tout bon nombre de victimes.

    Pour comprendre le geste du directeur, Sarah fait des interrogatoires et apprend que le patient surnommé 488 a été interné sur ordre du gouvernement et est chaque jour sous un traitement depuis longtemps interdit, le LS34, du LSD en beaucoup plus puissant et désinhibiteur. Chaque soir, le patient poussait un cri d’effroi à la limite de l’humain et l’autopsie révèle qu’il est en fait mort de peur.

     

    Lazar est un vieil homme, alité depuis 2 ans, cet ancien malfrat russe porte également la marque 488 sur le front, seule la haine le maintient en vie et son envie d’en découdre avec ses anciens tortionnaires. Il est le second et dernier patient 488.

     

    Mark Davisburry est un homme âgé à la fois inébranlable, richissime et engagé. Il investit des sommes indécentes dans des recherches sur le Divin et travaille depuis de nombreuses années pour la CIA.

     

    Christopher est un ancien journaliste d’investigation, aujourd’hui conférencier à Paris, il s’occupe de son neveu Simon depuis l’accident tragique qui l’a privé de ses parents. Des évènements vont conduire Christopher à s’interroger sur la mort de son frère et ses recherches vont l’amener à des conclusions terrifiantes.

     

    Quand tous ces personnages se réunissent autour d’une même quête, l’issue devient fatale et les découvertes au-delà de l’imaginable.

     

    Basé sur des faits réels, Le cri est un thriller étonnant, haletant, impliquant différents pays à différentes époques. Action, menaces, enquêtes, tortures, recherches et expériences scientifiques jalonnent ce roman complet et complexe aux multiples facettes et pose la question du « Jusqu’où peut-on aller quand on est riche pour manipuler les hommes ? », question qui reste d’actualité…

    Ce premier roman de Nicolas Beuglet a reçu 4 prix et d’élogieuses critiques que je cautionne à 200% ! Merci Cécile pour cette belle découverte littéraire, du coup, je suis pressée de lire ses autres romans 


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  • Le génie des oiseaux de Jennifer Ackerman (lu le 18/08/20)

     

    Le génie des oiseaux de Jennifer Ackerman

     

    Pages : 378

    Paru en : novembre 2017

    Edition : MARABOUT SCIENCES & NATURE

    Prix public : 19,90€

    Genre : science, ornithologie

     

    Ce livre explique les dernières avancées scientifiques sur l’ornithologie, il remet en cause nos expressions dévalorisantes sur les oiseaux : tête de linotte, avoir une cervelle d’oiseau, être une dinde ou le dindon de la farce… et nous prouve combien les oiseaux sont forts, adaptables, dotés de mémoire et d’habileté.

     

    La mésange est curieuse, gourmande, acrobate et a su évoluer en diminuant siècle après siècle son poids pour être plus habile. Son chant très élaboré fournit des éléments précis sur ce qui l’entoure.

    Le corbeau est ingénieux et inventif, il résout des énigmes complexes pour manger et mémorise chaque endroit où il a caché de la nourriture et la consomme avant qu’elle ne moisisse.

    Les corbeaux en deuil font une cérémonie funéraire et se consolent, d’autres oiseaux sociaux se cajolent après une dispute avec leur groupe.

     

    Des études sur le cerveau des oiseaux ont été menées, leur taille n’est pas proportionnelle à leur génie, les bébés qui restent au nid et sont élevés et nourris (nidicoles) ont le cerveau qui grossit au fil de leur apprentissage, contrairement à ceux qui volent juste après avoir éclos (nidifuges), tout comme les oiseaux migrateurs qui n’ont pas besoin de mémoriser les endroits où ils cachent leur nourriture.

     

    Virtuosité vocale : l’apprentissage du chant d’un oiseau est également un jeu de mémoire et d’entraînement dans un temps limité, les petits doivent différencier le chant de leur espèce parmi tous les bruits environnants et l’apprendre sans la moindre fausse note pour avoir une chance de se reproduire ensuite. Le parallèle avec l’apprentissage du parler chez l’humain est fait et source d’expériences très intéressantes.

    Certains imitent les chants d’autres oiseaux, des bruits de moteur et même des voix humaines. Quelques oiseaux chanteurs peuvent contracter et relâcher leurs muscles vocaux en 1 milliseconde, le troglodyte des forêts peut siffler jusqu’à 36 notes par seconde, quelle prouesse !

    Aptitudes artistiques : l’art avec lequel les oiseaux jardiniers construisent, décorent et colorent leurs tonnelles pour attirer les femelles et y faire leur parade implique des années de formations et d’entraînement dans le but de prolonger leur lignée, certains opèrent même des illusions d’optique !

    Ingéniosité spatiale : au fil des expériences scientifiques menées sur les oiseaux migrateurs, de nombreuses questions sont posées pour comprendre comment les oiseaux font-ils pour se repérer, trouver leur route chaque année et traverser parfois la moitié du globe pour rejoindre leur aire de reproduction.

     

    Le génie des oiseaux réunit toutes les études et expériences faites sur les oiseaux : chanteurs, migrateurs, endémiques, passereaux, corvidés … et les vulgarise afin de nous en faciliter la compréhension. On se rend vite compte que les études sont encore aujourd’hui insuffisantes alors que leur population diminue d’année en année et ce malgré leur adaptabilité.

    Précieux pour notre écosystème, beaux, intelligents, enjôleurs et globe-trotters, tous ont un rôle à jouer et l’essentiel à présent est de trouver le moyen d’endiguer leur disparition si on veut que nos enfants et petits enfants puissent encore savourer les envols et chants de ces superbes volatiles.

     


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  • Imagine le reste d’Hervé Commère (lu le 14/08/20)

    Imagine le reste d’Hervé Commère

     

    Pages : 446

    Paru en : septembre 2015

    Edition : POCKET

    Prix public : 7,95€

    Genre : polar, thriller

     

    Fred et Karl sont amis d’enfance, nés dans un milieu défavorisé, ils survivent de larcins en tout genre : cambriolages, magouilles, recel de voitures volées … Fred a travaillé pour le caïd du quartier Cimard mais il se fait virer au bout de quelques mois. Son esprit d’analyse et d’observation vont lui donner l’envie de lancer lui aussi son business illégal mais sa première tentative se solde par un séjour en prison. Loin de se décourager, Fred mettra son temps libre à profit pour peaufiner ses stratégies et récupérer sa belle Carole partie vivre d’autres expériences.

    Sept années après la libération de Fred, il explique enfin à Karl ses desseins, il vient de voler un sac rempli de billets à Cimard, il veut s’enfuir avec son ami et aller chercher la femme de sa vie avant d’aller se cacher en dépensant tranquillement l’argent sale de Cimard. Personne n’aurait pu savoir que Fred allait mourir brutalement peu de temps après.

     

    Nino Face est un chanteur talentueux et bourré d’ambition mais sa carrière ne décolle pas et il se retrouve à animer un karaoké dans un bar jusqu’au jour où Mayerling, le grand producteur de disques, celui qui a lancé Presley, les Beattles et Madonna entre autres, l’appelle pour lui propose de venir à sa villa pour le lendemain, Nino n’hésite qu’une demie seconde.

    Peu de temps auparavant, il avait été appelé par Karl, son voisin qui lui a sauvé la vie par le passé, pour que Nino vienne à Bordeaux voler leur voiture contenant le précieux sac. Après le vol commandité puis la mort violente de Fred, sa découverte du contenu du sac dans la voiture va le convaincre de faire le mort face aux incessants appels de Karl. C’est la peur au ventre qu’il rejoint le producteur…

     

    Serge Cimard est un vieil homme à présent, il a vécu dans l’opulence grâce à son trafic de faux billets blanchis dans l’une de ses 16 fleuristeries. Après 16 ans de couple merveilleux aux côtés de Dante, l’amour de sa vie, l’un et l’autre se sont construits patiemment, heureux, à faire tourner la machine à billets mais quand Dante meurt en moto, le monde de Serge s’écroule et quand Fred l’humilie en volant le sac de Dante et en abîmant la voiture qu’il lui avait offert, Serge voit rouge ne pense plus qu’à un mot : Vengeance !

     

    Quand chacun des protagonistes prend contact avec l’autre, tout s’éclaire et la vérité éclate enfin.

     

    Imagine le reste est un thriller où chaque personnage a son histoire et sa version, l’issue est amusante et surtout inattendue, un roman accrocheur et intéressant. Ce livre a reçu le prix Plume de Cristal 2015.

     


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  • Un(e)secte de Maxime Chattam (lu le 20/07/20)

    Un(e)secte de Maxime Chattam 

    Pages : 454

    Paru en : novembre 2019

    Edition : ALBIN MICHEL

    Prix public : 22,90 €

    Genre : polar, thriller

     

    Atticus Gore est policier, il ne s’aime pas, aime les hommes et assume mal son homosexualité. Un meurtre dans un zoo abandonné vient de se produire et aucun fait ne colle, Atticus prend en charge l’enquête.

    Un homme est retrouvé habillé dans l’ancien enclos aux fauves, vidé de l’intérieur par des milliers d’insectes, il ne reste quasiment rien de lui… dans son portefeuille, le nom d’Oscar Riotto apparaît, pourtant ce même Oscar a été verbalisé la veille au soir pour excès de vitesse. Comment un homme peut-il être dévoré par des insectes en une seule nuit alors que pour vider un corps sans vie, il faut plusieurs mois ?

     

    Kat Kordell est détective privée, elle suit les traces de feu son oncle adoré. Elle est appelée par Annie Fowlings pour retrouver sa fille majeure disparue depuis 10 jours qui lui a laissé un SMS dans lequel elle rassure sa mère et embrasse sa petite sœur décédée depuis longtemps, Annie est morte d’inquiétude.

    Kat mène l’enquête sur la vie de Lena, une jeune femme sombre, dépressive, qui s’intéresse à la magie et à l’occulte. Son appartement est un capharnaüm et dans sa chambre, le cadavre d’un chat éventré gît, avec des tatouages pyrogravés en énochien (la langue utilisée en magie) sur les os de sa colonne vertébrale.

     

    L’un et l’autre vont mener leurs enquêtes respectives, Gore va s’intéresser aux précédents cas de morts entourés d’insectes tandis que Kat va remonter les relations de Lena en s’intéressant particulièrement à Galvin Hutchinson, un homme apparemment autoritaire et taciturne que Lena fréquente depuis peu de temps.

    Grâce à leurs découvertes respectives, tous deux vont rapidement faire le lien avec la grande entreprise EneK, dirigée par Edwin Kowalski, un milliardaire aux dents et aux bras longs, le genre d’homme qu’on ne peut accuser sans preuves solides et peut-être même sans en référer à la hiérarchie du policier depuis que ses rares témoins ont été tous retrouvés morts.

     

    Tout d’abord en solo puis en tandem, l’équipe Kat et Atticus parvient à remonter les pistes là où personne n’est encore allé, jusqu’aux Enfants de Jean, un organisme qui ressemble à une secte où les adhérents ne sont pas volontaires et les sacrifices humains semblent être monnaie courante, le tout étant dirigé par le grand Kowaski.

     

    Un(e)secte parle de manipulation, d’insectes entraînés à attaquer l’homme, de pouvoir, de surconsommation, de secte et de magie. L’auteur, comme à son habitude, se joue de nos peurs et le fait sauvagement bien. Un polar qui fait froid dans le dos, bien que les insectes soient nos amis 


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    La police des fleurs, des arbres et des forêts de Romain Puértolas (lu le 28/06/20)

     

    La police des fleurs, des arbres et des forêts de Romain Puértolas

     

    Pages : 315

    Paru en : juin 2020

    Edition : LE LIVRE DE POCHE

    Prix public : 7,70 €

    Genre : policier

     

    Au cours de l’été 1961, un meurtre odieux se déroule dans le petit village de P.

    Un jeune officier de police de la grande ville de M doit mener l’enquête. Habitué à la ville, il est régulièrement choqué par les us et coutumes de la campagne.

    Tout d’abord, personne ne connaît le nom de famille de la victime, tout le monde l’appelait Joël, il avait seize ans mais est considéré comme un adulte à P.

    Tué, démembré, emballé dans des sacs Galeries Lafayette puis jeté dans la cuve à confitures (la première usine industrielle de confiture, une idée du maire à qui appartient la société, un homme qui a les dents longues), une fleur de culture était à côté du corps sans vie de Joël, une Gaillardia Clemens, magnifique fleur rouge et jaune.

     

     

     

     

     

     

    Ce meurtre est le premier que le village ait connu.

    Adopté par Félicien, corrigé à l’occasion à coups de bâton, Félicien devient rapidement le suspect numéro un.

    L’officier a du fil à retordre : l’autopsie ayant été faite par le médecin vétérinaire du village, l’enterrement ayant été fait juste avant son arrivée, les villageois n’ayant pas beaucoup de renseignements à lui fournir sur Joël et les lignes téléphoniques ayant été coupées lors de l’orage survenu le jour du meurtre, le policier va devoir faire avec les moyens du bord …

    Assisté par le garde champêtre qui fait office d’autorité au sein du village, l’officier va devoir rassembler les bribes d’informations en sa possession, découvrir les secrets enfouis, retracer l’histoire de Joël pour découvrir le mobile et en découdre avec ce maire un peu trop capitaliste à son goût.

    La police des villes et la police des champs vont unir leurs connaissances afin de trouver le coupable de ce meurtre inédit et horrible, grâce à l’historique du garde et à la psychologie et la rigueur de l’officier.

    Au travers de correspondances écrites par l’officier et le garde champêtre à la procureure de la République, dans lesquelles les avancements de l’enquête et les témoignages sont retranscrits, le lecteur suit l’enquête au même rythme que les policiers, avec rigueur, professionnalisme et détails humoristiques.

     

    La police des fleurs, des arbres et des forêts met en lien la culture paysanne avec la culture des villes à une époque où les technologies sont encore rares et les différences culturelles encore très éloignées. L’enquête est suivie dans le détail et l’amusement et son issue insolite est très rafraîchissante. C’est toujours un plaisir de lire Puértolas, je ne m’en lasse pas !

     


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  • Femmes sans merci de Camilla Läckberg (lu le 15/06/20)

     

    Femmes sans merci de Camilla Läckberg

     

    Pages : 142

    Paru en : mai 2020

    Edition : ACTES SUD

    Prix public : 14,90 €

    Genre : dramatique, familial

     

    Ingrid Steen était journaliste et son mari Tommy également, ils se sont rencontrés au journal. Quand Tommy est passé directeur, le couple a décidé qu’Ingrid arrête son travail pour s’occuper de leur fille Lovesa. Son travail lui manque et en plus, Tommy est infidèle et entretient une liaison avec une jeune collègue depuis trop longtemps déjà, Ingrid est humiliée, trahie et décide de passer à l’offensive …

     

    Victoria Brunberg est une jeune et belle russe qui, après que son conjoint mafieux se soit fait tuer devant elle, a dû se cacher pour éviter la même sentence et s’est réfugiée en Suède où elle a trouvé son mari Malte sur un site de rencontres. Malte est un homme répugnant qui néglige sa toilette, boit à outrance et ne lui parle qu’en monosyllabes pour lui donner des ordres. Prisonnière chez son mari qui a caché son passeport, Victoria passe ses journées à ruminer sa vie d’avant tout en faisant bonne figure et en restant docile, silencieuse et dévouée mais elle ne supporte plus l’irrespect et le dédain de Malte.

     

    Birgitta Nilsson est institutrice, elle s’occupe notamment de Lovesa, la fille d’Ingrid. Mère de jumeaux devenus adultes, son mari la frappe presque chaque soir, dans la plus grande indifférence de ses enfants qui ne lui parlent même pas. Bientôt à la retraite, Birgitta apprend qu’elle a le cancer du sein mais les traces sur son corps meurtri l’empêchent de faire quelque examen que ce soit.

     

    Au travers d'un forum internet, ces trois femmes se confient les unes aux autres anonymement et échafaudent un plan qui leur permettra de retrouver leurs libertés, à n’importe quel prix.

     

    Femmes sans merci est une nouvelle qui dénonce les violences physiques et psychologiques faites aux femmes prisonnières de leurs vies maritales. Femmes qui n’ont jamais eu de merci, devenues fortes et blindées, elles deviennent sans pitié (mercy en anglais) pour leurs bourreaux et le lecteur s’en délecte.

    L’auteure affectionne particulièrement ce sujet car apparemment trop répandu dans les pays nordiques et apporte régulièrement une issue positive pour ces femmes brimées et brisées, c’est une promesse d’espoir et de non-renoncement pour les femmes meurtries et contraintes au silence.


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  • Les sept sœurs - tome 4 – Cece - La sœur à la perle de Lucinda Riley (lu le 22/05/20)

     

     

    Pages : 608

    Paru en : février 2020

    Edition : CHARLESTON

    Prix public : 19 €

    Genre : dramatique, familial, historique

     

    Celaéno alias Cece est la quatrième fille adoptive de Pa Salt qui vient de mourir. Adoptée juste avant Star, la timide et effacée, Cece la prendra sous son aile et elles deviendront inséparables dès leur enfance jusqu’au décès de Pa. Depuis, Star s’est éloignée, à la quête de son identité et de son passé (voir tome 3 – La sœur de l’ombre) et malgré la douleur et la perte de ses repères, Cece décide de partir elle aussi sur les traces de son passé, où les coordonnées GPS et l’indice qu’a laissés Pa à chacune de ses filles indiquent l’Australie.

    Dyslexique, artiste peintre qui se dévalorise et a perdu l’inspiration, elle se sent le canard boiteux de la famille, sans don, sans bonté, sans personnalité… c’est avec beaucoup d’appréhension qu’elle se décide à partir seule sur les terres de ses ancêtres.

    Mais avant cela, elle fait une escale en Thaïlande, un pays qu’elle visitait souvent avec Star pour y fêter le nouvel An. Elle y rencontre Ace, un homme solitaire, brisé, secret, qui semble se cacher de tous, mais tendre et attentionné. Ace trouve la biographie de la femme laissée en indice par Pa sur les origines de son adoption : Kitty McBride.

     

    L’histoire de Kitty se déroule en Ecosse en 1906. Fille d’un pasteur autoritaire et volage, Kitty se fait embaucher pour être dame de compagnie de Mme McCombie, une amie de la famille, pour l’accompagner voir sa sœur en Australie durant un an. Kitty est douce, calme, curieuse, les deux neveux de McCombie ne tardent pas à être sous son charme et quand Andrew lui fait sa demande en mariage, elle ne voit pas pourquoi elle refuserait même si elle est plus charmée par son frère Drummond, moins stable mais plus aventureux et fougueux.

    Elle donnera un fils Charlie à Andrew qui, pris par ses responsabilités de reprise de l’entreprise perlière familiale, ne leur consacre pas beaucoup de temps ni d’attention. Quand Andrew part quelques mois en bateau avec son père, son frère Drummond vient aider Kitty et Charlie et Kitty finit par se laisser charmer …

    Ils prévoient de s’enfuir ensuite tous les trois mais Drummond doit rejoindre son frère pour l’aider et Kitty attend leur retour pour parler une dernière fois à son mari avant de le quitter, mais leur bateau n’arrive jamais, un naufrage emporte l’équipage.

     

    La sœur à la perle, la quatrième sœur de la famille adoptée par Pa Salt et élevée par Ma est une histoire émouvante d’amour, de liens familiaux, de déchirures, de pertes affectives, de fidélité et de respect. L’auteure nous emmène cette fois-ci en Australie dans les années 1900, au cœur des terres arides et des poussières rouges, la terre des Aborigènes que les Blancs ont volée, un continent chargé d’histoire …


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  • Millénium 6 : La fille qui devait mourir de David Lagercrantz (lu le 05/05/20)

    Millénium 6 : La fille qui devait mourir de David Lagercrantz

     

    Pages : 367

    Paru en : août 2019

    Edition : ACTES SUD

    Prix public : 23 €

    Genre : polar, politique

     

    Lisbeth Salander, toujours en planque à Prague, aimerait en finir avec la menace de Camilla, sa sœur ennemie qui s’est rangée dans le camp de Zala, leur père violent, alcoolique et puissant en Russie. Camilla est belle, stratège, fortunée et adulée par une équipe de tueurs professionnels alors que Lisbeth se cache depuis l’enfance, depuis l’attentat contre son père,  seule.

    Alors que ses plans prennent forme, Lisbeth ne parvient pas à aller jusqu’au bout et tuer sa sœur, les souvenirs du passé ressurgissent alors, mêlant crainte, douleurs et interrogations dans l’esprit de la belle rebelle au cœur dur.

     

    Mikael Blomkvist, toujours journaliste à Millénium, enquête sur une affaire d’usine à trolls, des programmes informatiques qui envoient calomnies et propos diffamatoires sur des politiques à travers les réseaux sociaux, mais qui gère ses usines ? un simple hacker ou quelqu’un qui en sait bien plus qu’on ne le pense de prime abord ?

    En tout cas, cette affaire n’enthousiasme pas vraiment Mikael alors, quand une médecin légiste l’appelle pour lui signaler qu’un SDF qui rôdait près de chez lui avait trouvé la mort dans des circonstances étranges, par empoisonnement, il s’intéresse à l’affaire.

    Ce même SDF qui, quelques jours plus tôt, alpaguait des passants pour leur parler de ce qu’il avait fait sur l’Everest et des choses horribles qu’avait faites ce jour-là Johannes Forsell, le ministre de la Défense, l’homme le plus haï du pays, Mikael est conquis par cette trouble histoire.

    L’affaire prend un tournant politique quand on apprend que le SDF en question est un guide alpin, un sherpa très réputé qui a gravi l’Everest à plusieurs reprises, notamment la fois où Forsell a grimpé et où une terrible tempête a laissé deux morts célèbres non loin du sommet. Cette histoire avait fait grand bruit en 2008 et des zones obscures ont posé le doute sur la responsabilité du ministre.

     

    Mikael, aidé parfois de Lisbeth et du commissaire Bublanski, va mener l’enquête et essayer de démêler le vrai du faux, les vérités des secrets enfouis et les responsables politiques mis en cause.

     

    La fille qui devait mourir inclut trois enquêtes parallèles. Lisbeth se protège de sa sœur tout en cherchant à la contrer, Mikael est sur les usines à trolls et l’histoire complexe du SDF empoisonné, le tout recoupe avec Zalachenko, le père de Lisbeth et Camilla, le chef d’une organisation secrète et un criminel sans pitié à présent mort mais qui a gardé de nombreux fidèles prêts à tout pour honorer sa mémoire.

    Politique, escroqueries, chantage, meurtres, organisations secrètes, criminalité, journalisme, espionnage, vengeance et enquêtes policières, tout y passe dans cet exaltant tome 6 de Millénium qui se déroule du 15 au 28 août et est riche en rebondissements.


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  • Au-delà de l’horizon et autres nouvelles de Franck Thilliez (lu le 22/04/20)

     

    Au-delà de l’horizon et autres nouvelles de Franck Thilliez

     

    Pages : 413

    Paru en : janvier 2020

    Edition : POCKET

    Prix public : 7,95 €

    Genre : nouvelles, thriller

     

    Enfin un recueil des nouvelles de Thilliez réunies en un seul ouvrage !

    La première nouvelle, Au-delà de l’horizon met en scène un homme, jeune papa, embauché par la NASA pour une expérience d’un an dans un désert où le groupe de scientifique qui l’accompagne devra faire comme s’il était sur Mars et essayer d’être le plus autonome possible : cultiver leurs légumes, produire leur énergie, recycler leur eau potable très limitée. Au fil des mois et des échanges avec leurs proches par mail, l’équipage va avoir des doutes, des éléments ne collent pas, on leur cache des choses …

     

    Hostiles, la seconde nouvelle, raconte l’aventure d’une jeune photographe qui, quelques minutes après avoir été prise en stop et a un accident de voiture, elle se retrouve bloquée dans la voiture d’un homme qu’elle ne connait pas, lui aussi bloqué, un huis clos commence alors, rempli de doutes et d’interrogations.

     

    Charybde et Scylla sont les deux vies de John Doe, l’une dans la réalité (Scylla) et l’autre en tant que personnage de roman créé par son auteur depuis de nombreuses années déjà mais si l’auteur décide qu’il n’a plus besoin de ce personnage sur Charybde, il ne pourra peut-être plus revenir dans Scylla, c’est pourquoi chaque appel de mission est peut-être un adieu avec sa famille, d’autant que son auteur commence à devenir alcoolique, ce qui ne garantit aucune fiabilité pour John mais de Charybde et Scylla, où est la vraie vie de John ?

     

    Gabrielle conte l’histoire d’un couple passionné par les ours qui part chaque année les filmer au moment où les saumons migrent sur leur trajectoire et où les grizzlis s’en délectent avant le rude hiver à venir mais cette année-là, il n’y a pas de saumons et les grizzlis sont peu à peu affamés …

     

    Sopor est l’histoire d’un couple très épris qui veulent fêter leurs 4 ans sur une île vers Banyuls mais Greg repasse sa journée en boucle, tel un rêve et des éléments étrangers s’ajoutent chaque jour à sa journée sans fin … jusqu’à ce qu’il comprenne.

     

    Double-Je est la malheureuse histoire d’un artiste qui se rend à la police pour se faire arrêter du meurtre de son voisin qui lui volait ses créations et couchait avec sa femme, seulement, au domicile de la victime, il n’y a personne…

     

    Ourobouros est le nom de la BD qu’écrit Charly mais réalité et fiction s’emmêlent et un meurtrier semble se jouer de Charly en tuant des personnes qui ressemblent trait pour trait à ses personnages de BD mais qui est l’écrivain et qui est l’auteur ?

     

    Lasthenie est une femme qui rencontre Nathanaël, un donneur de sang au rhésus RHnull, très rare. Relativement instable, elle s’attache à Nathanaël qui finit par rompre suite à ses coups de folie mais Lasthenie ne compte pas en rester là.

     

    La croisée des chemins raconte l’histoire d’un enfant kidnappé par un homme qui a perdu son fils. Cet enfant a passé des années à l’hôpital à attendre un nouveau rein et maintenant qu’il est enfin guéri, on l’arrache à sa famille alors que son kidnappeur lui parle à peine et lui fournit son traitement antirejet, mais dans quel but ?

     

    Dernier tour est un flic alcoolique et blessé qui a perdu la mémoire et se retrouve sur une affaire impliquant plusieurs meurtres qui le relient au tour de France, une course cycliste qui lui semble bien familière…

     

    Origines est la fabuleuse vie de Mam’Immortelle qui, âgée de 129 ans, 8 mois et 24 jours, qui a enterré ses propres enfants, s’éteint dans la nuit du 31/12/1999 puis reprend vie peu après lors du nouveau millénaire, seulement, tous les bébés meurent alors que Marie l’immortelle semble rajeunir.

     

    Le grand voyage est la nouvelle qui a précédé le roman Pandomia, en ce printemps 2020 de confinement, cette nouvelle est particulièrement anxiogène. Une mère emmène son fils en croisière. Dans le bateau, ils voient un oiseau enfermé dans un toilette, affolé, qui finit par se tuer contre une vitre. Quelques heures plus tard, le bateau est arrêté en pleine mer, l’eau courante est coupée et toutes les issues sont verrouillées. Les passagers n’ont aucune information, la panique s’installe et certains passagers commencent à saigner du nez et à vomir …

     

     

    Manipulations, vengeances, double personnalité, confusions entre réalité et fiction, voici ce qui compose Au-delà de l’horizon. Dans une ambiance souvent dérangeante, l’auteur allie avec brio ces thèmes complexes où tout devient possible sous sa plume …


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  • L’horloge de la nature de Peter Wohlleben (lu le 10/04/20)

    L’horloge de la nature de Peter Wohlleben 

    Pages : 170

    Paru en : septembre 2017

    Edition : MACRO EDITIONS

    Prix public : 12,95 €

    Genre : nature, découverte

     

    Guide précieux pour réapprendre à observer les nuages, le vent, le soleil, la terre, la pluie, les animaux, ce recueil de conseils aide à prévoir la météo, calculer la pluviométrie, anticiper les saisons qui changent …

    Le garde forestier allemand à présent mondialement connu depuis ses excellents ouvrages sur la vie des arbres et des animaux, explique aux jardiniers en herbe comment observer son jardin au fil des saisons, des invasions de rongeurs, d’insectes, d’apprendre en regardant les fleurs s’ouvrir et se fermer, les arbres qui plient et se laissent de la place… Il explique également quels sont les habitants utiles au sol, comment l’ameublir, l’enrichir, empêcher son érosion …

    A travers des décennies d’observation, Peter Wohlleben nous explique comment réactiver nos sens pour entendre les chants des oiseaux et savoir les différencier, le cri des rongeurs, des animaux nocturnes, sentir l’odeur des fleurs, des arbres qui lancent une alerte, des animaux qui marquent leur territoire … en gros, reprogrammer nos cerveaux à percevoir des sens autres que la vue qu’il finit par occulter par manque de pratique et de priorisation.

     

    L’horloge de la nature est un récit complet qui liste ce que tout propriétaire de jardin peut apprendre à observer pour comprendre, anticiper afin d’être plus en adéquation avec le rythme de la nature. J’ai fini ce livre dans mon jardin au printemps 2020, en observant les oiseaux parader et nidifier, bercée par leurs chants mélodieux, ma lecture et mes sens en ont été sublimés.


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