• Re-vive l’empereur de Romain Puértolas (lu le 16/08/18)

    Re-vive l’empereur de Romain Puértolas

     

    Pages : 382
    Paru en : mars 2017

    Édition : LE LIVRE DE POCHE

    Prix public : 7.60 €

    Genre : humour, histoire

     

    Quand l’empereur Napoléon Bonaparte est retrouvé congelé dans la calle d’un chalutier Findus avec son fidèle cheval au milieu des cabillauds, le commandant le reconnait de suite et se charge de le décongeler au plus vite. Une fois revenu à la vie, le Corse doit apprendre les 200 ans qu’il n’a pas vécu et se mettre rapidement au goût du jour dans l’espoir de retrouver son pouvoir d’antan.

    Quand il entend parler d’attentats, de djihadistes, de Daesh et de l’impuissance de la France à protéger ses citoyens, journalistes et quartiers alors Napoléon décide de se rendre à l’Elysée (où il n’avait pas mis les pieds depuis 1815) et de convaincre le président François Hollande de monter une armée pour repousser et vaincre le terrorisme. Mais le président est un peu lent à la réflexion, contrairement au génie de l’empereur et avant que l’accueil ne se gâte, le Corse prend la fuite et décide de créer sa propre armée, à l’image de la France actuelle, patriotique et équitable.

    Il se rend ainsi au Moulin Rouge pour recruter des femmes courageuses qui dansent fièrement sous les couleurs du drapeau tricolore. Par la suite, il se rend chez un généalogiste pour retrouver et recruter sa descendance. C’est ainsi que l’empereur le plus réputé de France monta sa propre armée hétéroclite (à l’image de son pays) composée de onze civils et de partir en Syrie pour arrêter les idéologies destructrices des extrémistes. Ce nouveau grand consommateur de Coca light qui apaise son ulcère pourra-t-il changer le monde avec si peu de moyen et de connaissance du siècle présent ? Ce petit homme amputé de son pénis sera-t-il assez viril et puissant face au terrorisme grandissant ?

     

    Re-vive l’empereur est drôle, cultivant, historique et moderne, cocasse et accrocheur. Quand un empereur conquérant se retrouve au XXIème siècle pour affronter technologies, anglicismes, Internet et terrorisme, l’issue en devient franchement comique !


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  • Jésus m’aime de David Safier (lu le 12/07/18)

     

    Jésus m’aime de David Safier

     

    Pages : 352
    Paru en : avril 2011

    Édition : POCKET

    Prix public : 6,95 €

    Genre : humour, religion

     

    Marie va épouser Sven, à 34 ans, elle désespérait de trouver un compagnon et craignait de finir sa vie seule, en mal d’amour. Enfant, la séparation entre ses parents a été une épreuve pour Marie qui depuis, semble avoir du mal à trouver un homme fidèle et aimant. Sven répond à ses critères mais bizarrement, elle n’envisage pas d’avenir avec lui, même pas de fonder une famille alors qu’elle a tant désiré avoir des enfants.

    Sa grande sœur Kata l’épaule et la charrie juste ce qu’il faut pour que Marie en vienne à se poser les bonnes questions, malgré sa lutte contre un cancer.

     

    Le père Gabriel, qui s’apprêtait à marier Marie et Sven malgré le fait qu’il n’ait jamais apprécié la jeune femme, est bien plus expérimenté qu’on pourrait le penser, et bien plus vieux aussi… tout comme ce ténébreux charpentier venu réparer la toiture chez le père de Marie qui se dit être le fils de Dieu, rien que ça !

    Marie trouve ce charpentier fort agréable et son regard profond, il s’appelle Joshua et vient de Jérusalem, il a une grande mission à accomplir et vit chez le père Gabriel temporairement. Ce même Gabriel, amoureux de la mère de Marie, Sylvia, qui voit d’un mauvais œil le rapprochement entre sa fille et Joshua.

    Mais le Jugement dernier est proche, Joshua doit se rendre en terre promise et confronter les hommes au Bien. Satan rôde et patiente, lui aussi attend la confrontation.

     

    Pendant ce temps, Marie est en lutte avec elle-même, elle doit se montrer meilleure, ce qui implique de pardonner à sa mère d’avoir abandonné sa famille, d’accepter la nouvelle fiancée de son père âgée de 25 ans et surtout de pardonner à Dieu la maladie de sa sœur.

    Elle tient à prouver à Jésus / Joshua que l’homme peut être amour et bonté, que le Jugement dernier n’est pas un passage obligatoire, qu’il peut aussi rester auprès d’elle s’il le souhaite…

     

    Jésus m’aime est un roman loufoque, drôle, irréaliste, mystique : tous les sujets propres à l’auteur qui en joue parfaitement bien. Merci pour cette bouffée de fraîcheur, d’amour et d’optimisme !


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  • Sœurs de Bernard Minier (lu le 26/06/18)

    Sœurs de Bernard Minier 

    Pages : 480
    Paru en : avril 2018

    Édition : XO EDITION

    Prix public : 21,90 €

    Genre : thriller, polar

     

    L’enquête débute en mai 1993 quand le jeune inspecteur Martin Servaz, tout juste sorti des études, a affaire à son premier meurtre. Martin est novice, jeune papa bourré de doutes, sous la direction de Kowalski, il est avant tout intuitif et réfléchi.

    Un matin, un homme trouve les cadavres de deux jeunes filles attachées à un arbre et appelle la PJ de Toulouse : Kowalski et Servaz. Les deux policiers se précipitent sur la scène de crime et constatent que des deux victimes, une a été violemment frappée au visage alors que l’autre a dû mourir sur un unique coup porté à la nuque.

    La plus amochée porte une croix autour du cou et toutes deux portent une robe de communiante.

     

    Les inspecteurs se rendent vite compte que les victimes sont sœurs, ne sont pas portées sur la religion et que leur auteur préféré Erik Lang a écrit un thriller bizarrement intitulé ‘La communiante’.

    En inspectant leurs chambres d’étudiantes, ils apprennent que leur voisin de chambrée Cédric a eu des soucis d’ordre personnel avec l’une des deux sœurs et collectionne des photos bien glauques de cadavres. Quand les inspecteurs l’interceptent, il tente de s’enfuir puis menace de se suicider, effrayé à l’idée d’avoir à parler d’un homme ‘impitoyable’ qui côtoyait les sœurs…

     

    Vingt-cinq ans plus tard, le capitaine Servaz est toujours aux commandes et a pris du jalon, ses enquêtes précédentes l’ont endurci mais quand son collègue et ami Vincent l’appelle pour lui signaler que la femme d’Erik Lang a été tuée au domicile conjugal par les serpents d’Erik, alors les souvenirs de Martin remontent à la surface et le doute s’installe… Peut-être pourra-t-il enfin clôturer son premier dossier et résoudre ce dernier cas par la même occasion car pour lui, tout n’a pas été résolu à l’époque et l’auteur a gagné en popularité depuis, malgré les doutes constants du capitaine.

     

    Sœurs est une nouvelle enquête de Martin Servaz et sa première aussi, celle qui lui a appris à ne pas céder face à la facilité et à ne clore un dossier qu’une fois sûr de lui. Le contraste entre les méthodes policières d’antan et celles d’aujourd’hui est saisissant et l’issue de l’enquête est surprenante. Encore un thriller haletant digne de ce jeune auteur.


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  • En voiture Simone ! d’Aurélie Valognes (lu le 15/06/18)

    En voiture Simone ! d’Aurélie Valognes

     

    Pages : 256
    Paru en : mars 2017

    Édition : LIVRE DE POCHE

    Prix public : 7,20 €

    Genre : comédie

     

    Tout commence en huis clos chez Martine et Jacques, parents de trois fils, grand-parents et beaux-parents. Ils accueillent comme chaque année la famille au complet pour le réveillon. Jacques, nerveux, limite despote, s’occupe de la délicate cuisson du chevreuil (le rituel annuel) pendant que Martine s’occupe de tout le reste et surtout de calmer les élans de son mari.

    Chacun a une expérience cuisante d’un des réveillons passés en famille, surtout les belles-filles…

    En effet, Jacques Le Guennec, fier breton un peu bourrin ne fait pas dans la finesse, au grand dam de sa famille. Macho, égoïste, bourru, têtu qui ne jure que par son travail et ses responsabilités, il vit actuellement des périodes de frustration à un an de la retraite, il ne parvient pas à lâcher prise et Martine le subit plus que jamais.

    Mariés depuis plus de quarante ans, Martine est active, patiente, endurante et attentionnée, elle souffre de plus en plus de l’indifférence de son mari et du peu de temps qu’il lui consacre.

    Quand Jacques refuse de partir au ski en famille, c’est la goutte d’eau pour Martine qui lui lance un ultimatum avant de faire ses valises, partir skier avec ses enfants, boire avec ses belles-filles et même s’offrir un tatouage que Jacques ne verra pas de sitôt. A son retour, Jacques n’a pas pris en compte les appels du pied de sa femme qui s’éloigne de plus en plus, au soulagement de Jacques qui peut vaquer à ses occupations personnelles jusqu’à ce qu’il commence à s’ennuyer ferme et se décide à accueillir ses petits-enfants auprès de qui il se montrera enthousiaste et prévenant.

     

    De malheureux évènements vont bousculer la vie de Martine et Jacques et face à la fragilité de la vie, Jacques va enfin comprendre et entendre les besoins de sa compagne.

     

    En voiture Simone ! est une comédie familiale aux personnages attachants, aux ententes fragiles, aux défauts assumés, où les règles de la vie en société ne sont pas évidentes à respecter mais où amour et tendresse priment sur la solitude et les rancœurs. Une touchante histoire de famille unie malgré les tempêtes.

     


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  • Le manuscrit inachevé de Franck Thilliez (lu le 08/06/18)

    Le manuscrit inachevé de Franck Thilliez 

    Pages : 525
    Paru en : avril 2018

    Édition : FLEUVE EDITIONS

    Prix public : 21,90 €

    Genre : thriller, polar

     

    Un prestigieux auteur de polar s’est donné la mort et son fils retrouve un manuscrit dans lequel il ne manque que la fin, il se décide à l’achever (le roman bien sûr) et nous l’explose.

     

    Tout commence en 2014 dans le Nord quand une jeune fille Sarah se fait enlever chez elle en revenant de son jogging. Quatre ans plus tard, un jeune homme tente de fuir les douaniers et se tue en voiture. Dans le coffre se trouve le cadavre d’une jeune femme dont le visage est écorché, les mains coupées, les yeux arrachés, cette voiture venait d’être volée dans une station-service à Grenoble.

    Vic et Vadim alias V&V sont coéquipiers à la criminelle de Grenoble, Vic est en cours de divorce qui s’annonce conflictuel, cette nouvelle affaire risque de leur changer les idées (si je puis dire). Vic est hypermnésique, il enregistre et calcule tout ce qu’il voit. Ce peut être un atout pour un flic mais au quotidien, c’est difficile à gérer : trier les souvenirs, s’empêcher de calculer sans cesse, sans intérêt.

    Leur enquête et sens de l’observation leur font conclure que les mains trouvées dans le coffre ne sont pas celles de la victime, une deuxième victime apparait alors, peut-être encore en vie…

     

    En parallèle, les parents de Sarah tentent depuis ces quatre années de survivre. Jullian traque les indices et témoignages, à en devenir fou et sa femme Léane est partie vivre à Paris pour écrire un nouveau polar et s’éloigner de cette atmosphère glauque.

    Soudain, tout s’active, Jullian se fait agresser et cambrioler, le choc reçu à la tête le rend provisoirement amnésique, Léane se rend à son chevet et retrouve sa villa qu’elle a tant aimé dans le passé. Une fois seule à la maison, elle découvre des traces de sang et le mot VIVANTE écrit dans le coffre de la voiture de Jullian plus d’autres éléments troublants…

    Léane, l’écrivaine qui lutte contre ses démons et la perte de son enfant, mène son enquête pour essayer de comprendre dans quoi son mari s’est empêtré, s’il avait des informations permettant de remonter la trace jusqu’à leur fille ou s’il perdait tout simplement la tête et l’avancée de ses investigations vont la troubler de plus en plus : violence, mort, sadomasochisme, darknet, cambriolages, séquestrations, tortures, viols, tous ces sujets réunis autour de la même enquête, de quoi embrouiller policiers, écrivains et parents en quête de vérité.

     

    Le manuscrit inachevé (pas si inachevé que ça) est un livre dans un livre réunissant de multiples histoires toutes liées au final… Quand la vie est une chienne et que la mémoire s’en mêle, cela donne des polars d’exception, intrigants et mouvementés : tout ce que j’aime, bravo l’artiste !


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  • Cassandra de Todd Robinson (lu le 31/05/18)

    Cassandra de Todd Robinson

     

    Pages : 329
    Paru en : février 2017

    Édition : GALLMEISTER

    Prix public : 9,80 €

    Genre : thriller, polar

     

    Boo et Junior sont amis d’enfance, ils se sont connus au Foyer, un orphelinat où il vaut mieux être malin ou fort pour espérer en sortir à peu près indemne. A présent adultes, ils travaillent tous les deux comme videurs dans un bar discothèque de Boston : le Cellar. Ils s’y plaisent plutôt bien jusqu’à ce qu’une femme Kelly ne leur propose une mission inédite, retrouver une adolescente qui a fugué depuis deux semaines et pas n’importe quelle fille : Cassandra, la fille du procureur de Boston.

    Les jeunes videurs prennent leur mission à cœur, d’autant qu’elle est fortement récompensée sous réserve d’avoir des nouvelles à annoncer rapidement au procureur. Grâce à leurs interpellations musclées, ils parviennent à en savoir plus sur les fréquentations de Cassie, notamment un certain Serpent dont le grand tatouage illustre le surnom, un homme énigmatique, froid, qui tournerait depuis peu autour de Cassie devenue plus taciturne aux dires de ses amis.

    L’enquête et les planques des deux orphelins vont les mener à des DVD bien glauques dans lesquels le Serpent « punit » des jeunes filles, les violente puis les massacre. Une horreur sans nom, un snuff movie qui semble être très réaliste, beaucoup trop même …

     

    Boo bouillonne, la rage au ventre, il se met en quête de trouver le Serpent et le punir à son tour puis récupérer tous les DVD filmés et commercialisés pour ne plus entendre parler de cette sombre histoire… mais le Serpent est malin et a des connaissances haut placées, l’enquête risque de mener les videurs à leurs pertes s’ils ne se montrent pas méfiants et ce, même si Cassie est encore vivante malgré le film de son meurtre.

     

    Cassandra est un thriller mouvementé, violent où les manipulations, le pouvoir et la corruption sont monnaie courante, où les méchants peuvent être gentils et les gentils devenir très méchants mais où l’argent ne ramène toujours pas les morts à la vie…

    Cassandra est le premier roman de Todd Robinson, très bien écrit et décrit, sa carrière littéraire ne fait que commencer je pense. Merci à Nolwenn pour ce prêt et cette découverte, ce fut un plaisir.


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  • Plus jamais seul de Caryl Ferey (lu le 18/05/18)

    Pages : 319
    Paru en : février 2018

    Édition : GALLIMARD

    Prix public : 19 €

    Genre : thriller, polar

     

    Retour en Bretagne avec l’ancien inspecteur borgne Mc Cash, toujours aussi taciturne et torturé par son passé. Il a à présent une fille de 13 ans : Alice, qui débarque dans sa vie après le décès de sa mère il y a quelques mois, que Mc Cash a connu bibliquement lors de fins de soirées arrosées. Mc Cash n’a jamais voulu d’enfant et ne sait rester fidèle mais il se sent responsable d’Alice et ne s’estime pas assez lâche pour l’abandonner à la DDASS.

    Son œil de verre s’infecte et infecte ses yeux, il souffre le martyr et sent sa fin proche. Il n’a plus un sou en poche mais tient à offrir des vacances paisibles à sa fille avant de périr.

     

    Son vieil ami Marco le Dingue vient de disparaître en mer bretonne, dans des circonstances encore très floues, trop floues justement pour Mc Cash dont le passé lui revient comme un boomerang dans la tronche… ses soirées avec Marco, leurs balades en mer avant que le borgne ne rencontre la belle sénégalaise Angélique, ne l’épouse et reparte, le cœur brisé, dans ses pénates. Cette même Angélique qui était à bord avec Marco pour leur dernière virée maritime… il ne les reverra probablement jamais…

    Pourtant, au fil de son enquête et de ses rencontres au cours desquelles il manque de se faire tuer à plusieurs reprises, Mc Cash doute de plus en plus de la thèse de l’accident.

    Ses reflexes aiguisés, sa pugnacité et sa rapidité d’analyse vont lui permettre de rester en vie, même si sacrément amoché, et de remonter les pistes une à une dans l’espoir d’avoir des réponses voire même de retrouver ses amis rescapés.

    C’est sur cette intuition qu’il se décide à laisser sa fille entre les mains de la sœur de Marco et se rend en Grèce, là où Marco a acheté son nouveau bateau (qui n’aura pas navigué longtemps) pour essayer de retracer l’épopée de ses amis. Courageux et volontaire, Mc Cash va vite comprendre qu’il s’agit de bien plus qu’une escale touristique en mer qui aurait tourné court, il semblerait qu’Angélique se soit particulièrement intéressée au sort des réfugiés du Moyen-Orient et ait embarqué dans son plan l’empathique et fougueux marin.

     

    Plus jamais seul est une nouvelle épopée de l’ancien inspecteur borgne dans laquelle tourisme et farniente ne sont pas au programme mais où il s’agit plutôt d’infiltration, de plans plus ou moins stables, d’amours et d’amitiés perdus et surtout de violence, de quête de vérité et l’horrible situation à laquelle sont confrontés les réfugiés face à des passeurs sans scrupules.

    Son attachement grandissant envers sa fille Alice le rend émouvant, ses quêtes et son acharnement le rendent puissant et fiable et même sa mauvaise humeur s’adoucit, un nouveau Mc Cash est peut-être en prévision pour le prochain roman de Ferey.


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  • Du sang sur la glace de Jo Nesbo (lu le 10/05/18)

    Du sang sur la glace de Jo Nesbo 

    Pages : 173
    Paru en : mars 2016

    Édition : FOLIO POLICIER

    Prix public : 6,60 €

    Genre : thriller

     

    Olav est un expéditeur comme il aime s’appeler : c’est en fait un tueur à gages au grand cœur qui travaille pour Daniel Hoffman, le plus gros dealer d’héroïne d’Oslo et maquereau qui n’aime ni les contrariétés, ni la concurrence, ni les refus et encore moins qu’on l’arnaque, c’est pourquoi il fait régulièrement appel à Olav pour qu’il « nettoie » ceux qui gênent ses affaires.

    La dernière mission d’Olav est de tuer la femme du patron Corina sous prétexte qu’elle aurait un amant mais Olav n’aime pas faire de mal aux femmes et préfère tuer l’amant, qui est en fait le fils de Daniel, le beau-fils de Corina et leur liaison ne semblait pas être un choix de la belle Corina.

    Suite à cette « bévue », Olav prend Corina sous son aile, la cache et s’organise pour tuer au plus vite son ancien patron, avant que ce dernier ne les tue tous les deux.

    Olav fait donc appel au Pêcheur, le seul concurrent de Daniel, et à ses sbires, dont l’expéditeur a déjà tué une bonne partie, dans l’espoir d’obtenir de l’aide pour éliminer le malfaiteur lésé.

     

    Dyslexique et ne sachant pas bien compter, Olav aime lire et s’y connait dans de nombreux domaines. Dès enfant, il lisait divers romans mais son préféré a toujours été Les Misérables de Victor Hugo et il s’identifia au personnage attachant de Gavroche.

    Son père était un homme violent qui ne rentrait au domicile que pour violenter sa mère et prendre le peu d’argent qu’elle possédait. Une fois Olav devenu plus grand, il s’occupa de son premier cas : son paternel.

     

    Du sang sur la glace est un roman d’action, de meurtres et de manipulation où les personnages ne s’encombrent pas de détails mais sont bien plus complexes qu’il n’y parait. Malgré son empathie et son respect pour la vie, Olav est calculateur, rapide et froid.

    Plongez au cœur d’un thriller psychologique dans la vie et les contradictions d’un tueur à gages qui travaille parmi d’autres tueurs, où la vie ne tient qu’à un fil et les espoirs sont utopiques.

     


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  • La petite fille qui avait avalé un nuage gros comme la tour Eiffel de Romain Puértolas (lu le 07/05/18)

     

    La petite fille qui avait avalé un nuage gros comme la tour Eiffel de Romain Puértolas 

    Pages : 283
    Paru en : décembre 2015

    Édition : LE LIVRE DE POCHE

    Prix public : 7,10 €

    Genre : roman, humour, fantastique

     

    Providence est facteur (et n’aime pas le mot factrice), elle a 35 ans passés et est une femme enjouée et pressée. Elle a marché dès l’âge de sept mois, devant ses parents psychiatres ébahis.

    Au cours d’un voyage au Maroc, une crise d’appendicite la force à se faire hospitaliser à Marrakech, dans le bâtiment réservé aux femmes où elle fait la connaissance de la petite Zahera, âgée de sept ans, orpheline et atteinte de la mucoviscidose, une petite fille courageuse qui lutte chaque jour contre la maladie et ne connait de la vie que l’hôpital dans lequel elle est enfermée. Providence et Zahera vont s’aimer instantanément et la factrice fera ensuite de nombreux voyages au Maroc pour voir sa petite malade chérie.

     

    Après de nombreux passages administratifs, de longues attentes et de justifications sans fin, Providence acquiert enfin le droit d’adopter sa protégée mais alors qu’elle décide d’embarquer dans un avion vers sa nouvelle fille pour la ramener en France auprès d’elle, un épais nuage de cendres dû à l’éruption d‘un volcan islandais, bloque tous les décollages d’Europe.

    Elle a pourtant promis à sa fille qu’elle viendrait la chercher avant la tombée de la nuit. Sa seule échappatoire pour honorer sa promesse est donc naturellement d’apprendre à voler de ses propres ailes (sans jeu de mots). C’est ainsi qu’elle se décide à aller voir un marabout à Barbès qui la guidera ensuite dans un temple tibétain à Versailles pour y apprendre à voler …

    A la fin de ce stage intensif, elle se retrouve en bikini et les cheveux coupés court pour plus d’aérodynamisme et se dirige vers Orly pour demander au contrôleur aérien l’autorisation de décoller, ce qu’elle fit avec brio.

    Ainsi, le monde entier pût suivre son fantastique périple aérien, les présidents Obama et Hollande prirent leurs avions respectifs dès qu’ils apprirent l’exploit de la française et l’encouragèrent mais pendant ce temps, Zahera, n’ayant pas de nouvelle de sa nouvelle maman se meure et est plongée dans le coma, en lutte avec son propre nuage de centre : la maladie.

     

    La petite fille qui avait avalé un nuage gros comme la tour Eiffel est le second roman de Puértolas, un enchantement, un conte pour adultes, féérique et empli d’amour qui donne des ailes. Léger, aérien, amusant, c’est une ode à l’espoir face à tous ces nuages que la vie sème sur nos routes terrestres et aériennes.


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  • Islanova de Jérôme Camut et Nathalie Hug (lu le 04/05/18)

    Islanova de Jérôme Camut et Nathalie Hug 

    Pages : 784
    Paru en : octobre 2017

    Édition : FLEUVE EDITIONS

    Prix public : 22,90 €

    Genre : thriller, policier

     

    Julian est un ancien flic, il a démissionné pour s’occuper de sa fille adorée Charlie, entre autres. Père célibataire depuis qu’Abigail (la maman de Charlie) est partie s’occuper d’autres enfants dans d’autres contrées, il décide de vivre en forêt, loin de la violence et des tumultes de la ville.

    Sa rencontre avec Vanda va égailler son quotidien. Elle aussi est parent célibataire d’un fils nommé Leni. Tous les quatre vivent dans la maison forestière paisiblement jusqu’à ce qu’une fois devenus adolescents, Charlie et Leni s’entichent et que Julian les surprenne tous les deux dans un moment d’intimité. Julian voit alors rouge et les enfants s’enfuient sur l’île d’Oléron rejoindre les zadistes altermondialistes dont l’armée du 12 octobre, réputée pour sa violence.

     

    Leni, peu engagé dans cette lutte, fait sa mauvaise tête et se montre peu coopératif. A la suite d’une dispute avec Charlie sur l’utilité de partir, il se retrouve seul sur la plage et découvre un corps de femme enseveli. Paniqué, il rejoint la ZAD pour donner l’alerte et prend la fuite vers la mer en se sentant poursuivi.

    Charlie, restée seule, doit à présent gérer l’assaut des gendarmes et défendre leur cause tandis que des terroristes se mêlent aux combats et prennent possession de la ZAD autoproclamée Islanova, un nouvel état libre : leur nouveau territoire.

    Terroristes et zadistes vont ainsi coopérer pour créer et garder la nouvelle société prise et fondée par leur soin, qu’ils ne rendront à la France qu’à la condition que leur projet de distribution d’eau pour tous soit adopté.

    Julian et Vanda sont à présent morts d’inquiétude et se retrouvent à la ZAD pour récupérer leurs enfants mais Leni n’y est plus et Charlie se montre peu coopérative à l’idée de quitter ses nouveaux compagnons de lutte et sa mère qu’elle vient de rencontrer, l’une des chefs zadistes qui combat et soigne les blessés depuis de nombreuses années.

     

    Les attaques du gouvernement français, les pertes humaines et matérielles vont mettre à mal l’esprit pacifiste des zadistes et les terroristes vont rapidement imposer leurs règles du jeu, générant de nombreuses luttes et pertes intra-utérines en plus.

     

    Islanova est un roman actuel, où pacifistes revendicateurs, terroristes semant la peur et gouvernement oppressant s’affrontent et se détruisent, un roman d’action et d’aventure, d’espoir et de lutte, de prérogatives, de passions et de désillusions. C’est aussi l’histoire d’une famille déchirée par les évènements qui ne parvient pas à se retrouver et un état des lieux sur la santé de notre planète, les richesses mal distribuées, l’avidité et l’égoïsme des hommes.


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